Pour cet ultime épisode des aventures du plus célèbre et casse-cou des archéologues, Indiana Jones and the Dial of Destiny, Spielberg a cédé son fauteuil de réalisateur à James Mangold. L’occasion de mieux faire connaissance, en 5 films, avec ce cinéaste fort compétent.
Originaire de New York, James Mangold se taille d’abord, au milieu des années 1990, une belle réputation au sein du cinéma indépendant américain. On le retrouve ensuite à la barre de productions plus commerciales et diversifiées, dont quelques-unes puisent aux sources du western, genre qu’il affectionne particulièrement.
S’il a remporté, deux ans plus tôt, le prix de la mise en scène à Sundance pour son premier long, Heavy, James Mangold se démarque cette fois grâce à son écriture, en plus d’avoir eu la brillante idée d’offrir un contre-emploi à Sylvester Stallone, surprenant dans une composition, toute en sobriété, d’un shérif vulnérable.
Après avoir exploré le drame (Girl, Interrupted), la comédie sentimentale (Kate and Leopold) et le thriller aux accents horrifiques (Identity), le cinéaste s’intéresse à la vie du musicien Johnny Cash, admirablement rendu par un Joaquin Phoenix habité, aux côtés de la toute aussi excellente Reese Witherspoon dans la peau de June Carter.
Avec la volonté de rendre au western ses lettres de noblesse, James Mangold signe le remake d’un long métrage homonyme de 1957. Demeurant fidèle, tant aux codes du genre qu’à l’oeuvre originale, 3:10 To Yuma est porté par les solides performances de Russell Crowe et Christian Bale.
Suite à une première incursion de la série X-Men avec The Wolverine, Mangold récidive avec Logan, chapitre toujours consacré au personnage de Wolverine, campé avec aplomb par Hugh Jackman. Il en résulte un habile et jouissif mélange des genres, à la croisée du road movie, du western et du film post-apocalyptique.
La rivalité entre le constructeur automobile Ford et l'écurie Ferrari durant les années 60 est évoquée avec rythme, grâce à une mise en scène nerveuse et une direction d’acteurs toujours aussi efficace.
Le grand Paul Schrader est de retour en sélection officielle à Cannes avec Oh Canada, une adaptation du livre-testament de son ami Russell Banks, décédé en janvier 2023, et qui met en vedette Richard Gere et Uma Thurman.
Une langue universelle, deuxième long métrage de Matthew Rankin, est projeté en première mondiale à la Quinzaine des cinéastes en marge du 77e Festival de Cannes.
Après avoir raflé les prix du jury et de la mise en scène à Cannes avec The Lobster et The Killing of a Sacred Deer, Yórgos Lánthimos concourt de nouveau pour la Palme d’or avec Kinds of Kindness.
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