L’AVIS DE MEDIAFILM

Ce dixième film de la série X-MEN (et le troisième à mettre en tête d'affiche le personnage de Wolverine) se voit comme une fin de saga crépusculaire, au carrefour du western, du road movie et du film post-apocalyptique. Partant d'un scénario qui recycle habilement la trame de SHANE (d'ailleurs longuement cité dans une scène), James Mangold (COP LAND, IDENTITY, WALK THE LINE) nous convie à une méditation aussi émouvante que violente sur le vieillissement, la famille et la mort. Sa réalisation musclée, personnelle mais sans effet de manche, puise généreusement dans les classiques du genre (de ROAD WARRIOR à TERMINATOR 2), tout en s'assurant de ne jamais s'éloigner trop longtemps des personnages et de leurs émotions. Hugh Jackman et Patrick Stewart sont particulièrement drôles et attachants en superhéros confrontés au spectre de leur anéantissement, dans un monde où tout - y compris les bandes dessinées qui racontent leurs aventures - leur rappelle qu'ils ont bel et bien fait leur temps.

Texte : Georges Privet