Go to main content
3

Je verrai toujours vos visages

Jeudi 09 Mai à 21:00 | Super Écran

Fr. 2023. Drame de Jeanne Herry avec Élodie Bouchez, Adèle Exarchopoulos, Leïla Bekhti. Afin de surmonter le traumatisme qui a fait basculer leurs vies, une victime de viol et trois autres de crimes violents s'engagent dans un processus de justice réparatrice. Oeuvre sensible et rigoureuse faisant habilement alterner deux récits parallèles. Personnages saisissants. Mise en scène sobre, savamment travaillée. Distribution prodigieuse. (sortie en salle: 17 novembre 2023)

Général
3

Je verrai toujours vos visages (Je verrai toujours vos visages)

Général Général

Fr. 2023. Drame de Jeanne Herry avec Élodie Bouchez, Adèle Exarchopoulos, Leïla Bekhti.

Afin de surmonter le traumatisme qui a fait basculer leurs vies, une victime de viol et trois autres de crimes violents s'engagent dans un processus de justice réparatrice. Oeuvre sensible et rigoureuse faisant habilement alterner deux récits parallèles. Personnages saisissants. Mise en scène sobre, savamment travaillée. Distribution prodigieuse. (sortie en salle: 17 novembre 2023)

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Scénario :
Photographie :
Musique :
Montage :
Pays :
Distributeur :
AZ Films
Récompenses
Chloé, qui a été violée à répétition par son frère aîné dès l'âge de sept ans, est tétanisée d'apprendre que ce dernier, récemment sorti de prison, revient s'établir dans leur petite ville. Sa peur de le croiser est si grande qu'elle a recours à un programme d'accompagnement des victimes et des auteurs de crimes, dit de justice restaurative. Mais Chloé ne veut pas pardonner. Elle souhaite plutôt négocier avec son frère un partage du territoire afin d'éviter les risques du hasard. Judith, travailleuse sociale, l'accompagne, ainsi que son frère, tout au long de ce processus devant culminer sur leur face à face. Parallèlement, les collègues de cette dernière, Fanny et Michel, amorcent un délicat cycle de rencontres, en prison, entre trois auteurs de crimes violents et des victimes. Le but de ces dernières: surmonter le traumatisme qui a fait basculer leurs vies et les a enfermées dans la peur et la colère.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Après avoir documenté sous couvert de la fiction le dur processus d'adoption d'un enfant de l'État dans PUPILLE, Jeanne Herry se penche, avec la même grâce, sur un autre mécanisme émotionnellement chargé de l'administration publique française: la justice réparatrice, dite "restaurative" en France. Avec doigté et le coeur empli d'une tendresse sous surveillance, la cinéaste fait alterner de manière fluide deux processus parallèles, lesquels ouvrent sur un large spectre d'expériences et de traumas duquel émergent des portraits saisissants. Du petit criminel replié sur lui-même (Dali Benssalah, une révélation) jusqu'à l'aînée claquemurée (Miou-Miou à son meilleur), chacun a son mot à dire et son instant de grâce, sans que jamais on ne pressente le calcul. L'unité de la distribution chorale tient du prodige, tant le nombre des expériences et des émotions à exprimer est vaste. Les valeurs de plan rigoureusement équitables, la savante géométrie de la mise en scène (pensons aux nombreux champs/contrechamps dans les scènes où dix personnages sont assis en cercle), tout ce processus vers la simplicité exige un immense travail. Il révèle en tout cas le savoir-faire d'une cinéaste qu'on ne tardera pas à considérer comme une figure majeure du cinéma français. (Texte rédigé en octobre 2023, dans le cadre du Festival international du film francophone de Namur)

Texte : Martin Bilodeau

L'infolettre de Mediafilm

Pour être tenus informés des sorties de films, toutes plateformes confondues, rien de mieux que l'info-lettre de Mediafilm. Abonnez-vous. C'est gratuit!

CONTACTEZ-NOUS

1340, boulevard St-Joseph Est, Montréal
Québec (Canada) H2J 1M3