It. 2017. Drame de Annarita Zambrano avec Giuseppe Battiston, Charlotte Cétaire, Barbora Bobulova. En 2002, les autorités italiennes soupçonnent un ex-terroriste, exilé en France avec sa fille, d'avoir commandité l'assassinat d'un juge. Bel équilibre entre cinéma politique et drame intimiste. Dénouement tiré par les cheveux. Mise en scène naturaliste et sobre. Éclairage naturel. Interprètes charismatiques et émouvants. (sortie en salle: 4 mai 2018)
En 2002, les autorités italiennes soupçonnent un ex-terroriste, exilé en France avec sa fille, d'avoir commandité l'assassinat d'un juge. Bel équilibre entre cinéma politique et drame intimiste. Dénouement tiré par les cheveux. Mise en scène naturaliste et sobre. Éclairage naturel. Interprètes charismatiques et émouvants. (sortie en salle: 4 mai 2018)
Ambitieux et rigoureux, ce premier long métrage d'Annarita Zambrano fait revivre une certaine idée du grand cinéma politique italien (MAIN BASSE SUR LA VILLE, CADAVRES EXQUIS, L'AFFAIRE ALDO MORO) en la mariant avec une approche intimiste et familiale émouvante. Porté par une mise en scène naturaliste et sobre, aux éclairages naturels véristes, le film, souvent cadré en plans fixes, explore les répercussions des actes violents sur l'entourage de ceux qui les commettent. Et ce, même des années plus tard, creusant l'idée d'un héritage de la violence de génération en génération. Fort de cet angle original et dense, le récit atteint un bel équilibre entre les dimensions personnelles et sociopolitiques, jusqu'à un dernier tiers moins énergique et plus sentimental, avec son dénouement un rien tiré par les cheveux. Dans les rôles principaux, Giuseppe Battiston (PAIN, TULIPES ET COMÉDIE) a beaucoup de présence et la jeune Charlotte Cétaire fait montre d'une sensibilité touchante.
Texte : Helen Faradji