É.-U. 2024. Thriller de Aaron Schimberg avec Sebastian Stan, Renate Reinsve, Adam Pearson. Un acteur au visage difforme retrouve une apparence normale grâce à un traitement expérimental. Exercice de genre sous influence. Questionnement pertinent sur le rôle de l'apparence dans la construction de la personnalité. Mise en scène éthérée. Direction d'acteurs un brin décalée.
Un acteur au visage difforme retrouve une apparence normale grâce à un traitement expérimental. Exercice de genre sous influence. Questionnement pertinent sur le rôle de l'apparence dans la construction de la personnalité. Mise en scène éthérée. Direction d'acteurs un brin décalée.
De SECONDS à THE RE-ANIMATOR en passant par ELEPHANT MAN, A DIFFERENT MAN fait remonter à la mémoire tout un florilège de films de genre des années 1960 à 1980 abordant les thèmes de la difformité, la mutation, l'obsession, etc. Quelle part joue l'enveloppe physique dans la personnalité d'un individu? Telle est la question au centre de ce pastiche sans luxe (délibérément) sorti des studios A24 (EVERYTHING EVERYWHERE ALL AT ONCE, THE WHALE). On sent par ailleurs l'influence de Brian De Palma dans l'usage de la musique (avec motif entêtant), ainsi que dans la mise en scène éthérée d'Aaron Schimberg. Sans compter la direction d'acteurs un brin décalée, qui rappelle (pour d'autres raisons évidentes une fois exposé) BODY DOUBLE. Cela dit, le film a abattu tous ses as à mi-parcours, laissant dès lors l'auteur s'amuser à jouer les prolongations et les mises en abyme, avec un résultat variable. (Texte rédigé en février 2024, dans le cadre de la 74e Berlinale - Compétition)
Texte : Martin Bilodeau