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L'Histoire de Jean Seberg (Seberg)

É.-U. 2019. Drame biographique de Benedict Andrews avec Kristen Stewart, Anthony Mackie, Jack O'Connell. À la fin des années 1960, la vedette de cinéma Jean Seberg est mise sous écoute par le FBI, en raison de sa relation avec un leader des Black Panthers. Illustration superficielle d'un épisode de la vie de la vedette. Soin obsessionnel apporté aux costumes et à la photographie. K. Stewart exploitée en-deçà de ses capacités.

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L'Histoire de Jean Seberg (Seberg)

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É.-U. 2019. Drame biographique de Benedict Andrews avec Kristen Stewart, Anthony Mackie, Jack O'Connell.

À la fin des années 1960, la vedette de cinéma Jean Seberg est mise sous écoute par le FBI, en raison de sa relation avec un leader des Black Panthers. Illustration superficielle d'un épisode de la vie de la vedette. Soin obsessionnel apporté aux costumes et à la photographie. K. Stewart exploitée en-deçà de ses capacités.

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Mai 1968. Dans l'avion qui la ramène à Los Angeles, l'actrice américaine Jean Seberg fait la connaissance de Hakim Abdullah Jamal, cousin de Malcolm X et leader d'une faction des Black Panthers. Gagnée à leur cause, l'actrice, découverte à 17 ans en Jeanne d'Arc dans le film d'Otto Preminger et sacrée égérie de la Nouvelle Vague grâce au À BOUT DE SOUFFLE de Jean-Luc Godard, prend publiquement position en faveur du groupe révolutionnaire et se met à le financer. Dans la foulée, elle devient la maîtresse de Hakim, à l'insu de son mari français, resté à Paris avec leur fils. Mise sous écoute par le FBI, avec deux agents dédiés spécifiquement à son dossier, Seberg multiplie les maladresses, mais détecte les indices de sa surveillance. Lesquels la plongent dans un état d'anxiété qui ira en s'aggravant.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Outre sa stupéfiante absence de profondeur, SEBERG manque à son plus élémentaire devoir de vérité. En effet, le biopic de Benedict Andrews (UNA) prend de grandes libertés avec l'Histoire. Surtout, il passe sous silence l'abus physique et économique que l'amant de Seberg lui faisait subir, au profit d'une illustration quasi idyllique. Rectitude politique? Ça se discute. Comme tant d'autres partis pris suspects, incluant l'identité du mari français de Seberg, un écrivain majeur (Romain Gary) dont on va jusqu'à taire le nom et le statut. Va pour le procès d'intention. Que reste-t-il du film? Un objet hybride, entre l'examen de conscience historique (le FBI et J. Edgar Hoover en prennent pour leur rhume) et le défilé de haute couture, photographié avec un soin obsessionnel par Rachel Morrison (BLACK PANTHER), et auquel Kristen Stewart consacre une énergie folle. En pure perte, puisque le film n'est pas à la hauteur de ses capacités. Ni d'ailleurs digne de la légende de Jean Seberg, dont la biographie, au cinéma, reste à faire. (Texte rédigé en septembre 2019, dans le cadre du Festival international du film de Toronto)

Texte : Martin Bilodeau

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