É.-U. 2018. Drame biographique de Joel Edgerton avec Lucas Hedges, Joel Edgerton, Nicole Kidman. Au cours de sa participation à une thérapie de réorientation sexuelle dirigée par un gourou pugnace, un adolescent de l'Arkansas sent la révolte monter en lui. Adaptation compétente mais conventionnelle du livre autobiographique de Garrard Conley. Traitement sans aspérités. Direction d'acteurs de qualité supérieure. (sortie en salle: 9 novembre 2018)
Au cours de sa participation à une thérapie de réorientation sexuelle dirigée par un gourou pugnace, un adolescent de l'Arkansas sent la révolte monter en lui. Adaptation compétente mais conventionnelle du livre autobiographique de Garrard Conley. Traitement sans aspérités. Direction d'acteurs de qualité supérieure. (sortie en salle: 9 novembre 2018)
Le thème central de BOY ERASED semble particulièrement pertinent, dans le contexte de resserrement des moeurs entourant la sortie de cette adaptation du livre autobiographique de Garrard Conley. Paradoxalement, bien peu de moments, dans ce second long métrage de l'acteur Joel Edgerton, transpirent l'urgence ou l'indignation. En effet, cette oeuvre sans aspérités, au traitement conventionnel, égrène les scènes comme autant de passages obligés ou de pages tournées. À croire que la conception artistique du cinéaste commence et s'arrête à la direction d'acteurs. Car c'est bien là qu'il excelle. Par-delà la composition puissante mais voyante de Nicole Kidman, ce sont celles de Lucas Hedges et Russell Crowe qui forcent l'admiration. Par leur retenue d'abord. Mais aussi par le magnétisme qui se dégage de l'un et de l'autre, et qui rend leur parenté non seulement crédible, mais évidente. Signalons également les prestations très compétentes des Québécois Xavier Dolan et Théodore Pellerin, dans des rôles secondaires qu'ils ont très bien su mettre en valeur. (Texte rédigé en septembre 2018, dans le cadre du festival international du film de Toronto)
Texte : Martin Bilodeau