Can. 2017. Drame historique de François Girard avec Samian, Vincent Pérez, Wahiakeron Gilbert. Un doctorant en archéologie d'origine amérindienne dévoile les découvertes majeures qu'il a faites à la suite d'un affaissement de terrain dans un stade universitaire montréalais. Production officielle mal affranchie de son mandat. Quelques passages inspirés. Dénouement porteur mais de faible impact. Effets visuels réussis. Samian et E. Schwartz solides. (sortie en salle: 19 janvier 2018)
Un doctorant en archéologie d'origine amérindienne dévoile les découvertes majeures qu'il a faites à la suite d'un affaissement de terrain dans un stade universitaire montréalais. Production officielle mal affranchie de son mandat. Quelques passages inspirés. Dénouement porteur mais de faible impact. Effets visuels réussis. Samian et E. Schwartz solides. (sortie en salle: 19 janvier 2018)
Avec cette production ambitieuse, François Girard (THIRTY TWO SHORT FILMS ABOUT GLENN GOULD) entend offrir de l'Histoire de Montréal une vue en coupe. Mais son scénario échevelé et pédagogique, qui trouve sa justification dans un dénouement porteur de sens (la prise de conscience des origines de chacun), manque de nuance et d'impact. Comme si l'auteur n'était pas parvenu à s'affranchir de son concept de départ. Divisé en épisodes couvrant 750 ans d'histoire, le récit comporte de nombreux allers-retours temporels, plus ou moins bien organisés et agencés. En revanche, les passages sur les rituels autochtones ne manquent pas de poésie. Aussi, la photographie se signale par son emploi inspiré de la lumière naturelle, alors que les nombreux effets visuels très réussis justifient le budget d'exception dont cette production "officielle" a fait l'objet. Au sein d'une distribution compétente, qui exige de certains interprètes l'emploi pas toujours heureux de l'ancien français, Samian et Emmanuel Schwartz tirent bien leur épingle du jeu.
Texte : Rachel Bergeron-Cyr
Jean-Marie Lanlo - Cinéfilic
"Au-delà du discours qui prend des allures de film de propagande maladroit à diffuser dans les écoles, de nombreux défauts achèvent rapidement un film qui nous semble de plus en plus dispensable."
Kevin Laforest - Extra Beurre
"Il y a inévitablement quelque chose d’un peu scolaire à l’exercice, mais HOCHELAGA, TERRE DES ÂMES est aussi éminemment cinématographique. Voici un long métrage avec un souffle épique, qui multiplie les tableaux mémorables."
Cédric Bélanger - Le Journal de Montréal
"Lorsqu’il se frotte à des personnages historiques, par contre, Girard s’égare. Malgré l’intérêt indéniable d’avoir mis en image l’arrivée du célèbre navigateur sur l’île, la rencontre entre Jacques Cartier (noblement incarné par Vincent Perez) et les Iroquoiens, en 1535, reste superficielle et anecdotique."
Marc Cassivi - La Presse
"Bien interprétée, réalisée avec grand soin, fascinante à bien des égards, cette fresque peine cependant à s'élever au-dessus de l'objet cinématographique froid et distant, de la leçon d'histoire didactique livrée par bribes, en manque de liant."
François Lévesque - Le Devoir
"Aidé par Nicolas Bolduc à la photo et Gaétan Huot au montage, François Girard peint là une fresque ambitieuse. Le niveau de jeu n’est certes pas toujours égal et certains développements apparaissent faciles, mais nombre d’idées séduisent. On pense notamment à cette séquence où les morts — ou âmes — du film sont aperçus dans les gradins, témoins silencieux d’un présent illuminé par le passé."
Par : Jean-Baptiste Baroin, Montréal
On peut apprécier ou non, ou critiquer, le propos du film, pinailler sur tel ou tel aspect. Cela m'importe peu. Reste que l'oeuvre cinématographique, en termes de dramaturgie, de photographie, de mise en scène, de direction d'acteurs, de trame sonore, est tout à fait excellente. Voilà du cinéma que j'aime!
J'attribue à ce film la Cote