É.-U. 2017. Drame biographique de David Gordon Green avec Jake Gyllenhaal, Tatiana Maslany, Clancy Brown. Les efforts de réhabilitation d'un jeune ouvrier ayant perdu ses deux jambes dans l'explosion survenue durant le marathon de Boston, en avril 2013. Événement tragique raconté sous l'angle de l'intime. Écriture dépouillée. Dernier acte exagérément sentimental. Approche naturaliste, quasi immersive. J. Gyllenhaal nuancé. (sortie en salle: 22 septembre 2017)
Les efforts de réhabilitation d'un jeune ouvrier ayant perdu ses deux jambes dans l'explosion survenue durant le marathon de Boston, en avril 2013. Événement tragique raconté sous l'angle de l'intime. Écriture dépouillée. Dernier acte exagérément sentimental. Approche naturaliste, quasi immersive. J. Gyllenhaal nuancé. (sortie en salle: 22 septembre 2017)
L'attentat terroriste du marathon de Boston avait donné lieu à un thriller (PATRIOTS DAY) racontant la traque de ses auteurs. Partant de la même ligne de départ, STRONGER emprunte le parcours de l'intime pour illustrer l'impact de cette tragédie sur une de ses victimes. Caméra à l'épaule, éclairages naturels, décors authentiques, l'approche naturaliste privilégiée par David Gordon Green (SNOW ANGELS, OUR BRAND IS CRISIS) et son directeur-photo Sean Bobbitt (12 YEARS A SLAVE) n'est pas sans rappeler celle de David O. Russell dans THE FIGHTER, campé dans le même milieu prolétaire de Boston avec un choeur grec à l'arrière-plan, ici dirigé par une Miranda Richardson épatante à contre-emploi. Les partis pris de mise en scène, fortifiés par une écriture dépouillée, produit sur le spectateur une quasi immersion, en lui faisant ressentir au plus près la douleur physique et la détresse psychologique du protagoniste. Dommage toutefois que le film prenne un virage exagérément sentimental au dernier acte. Durant lequel, il est vrai, la composition de Jake Gyllenhaal s'assortit de plusieurs nuances. Un mal pour un bien, en somme. (Texte rédigé en septembre 2017, dans le cadre du Festival international du film de Toronto)
Texte : Martin Bilodeau