Can. 2016. Comédie satirique de Robert Morin avec Stéphane Crête. Dégoûté par le système qui favorise les riches, un fonctionnaire du ministère du revenu démissionne et tourne une vidéo expliquant aux petites gens les rouages de l'évitement fiscal. Exposé pertinent, atténué par des développements outranciers ou scabreux. Réalisation minimaliste. Jeu lourdement caricatural d'un S. Crête tenant tous les rôles. (sortie en salle: 1 avril 2016)
Dégoûté par le système qui favorise les riches, un fonctionnaire du ministère du revenu démissionne et tourne une vidéo expliquant aux petites gens les rouages de l'évitement fiscal. Exposé pertinent, atténué par des développements outranciers ou scabreux. Réalisation minimaliste. Jeu lourdement caricatural d'un S. Crête tenant tous les rôles. (sortie en salle: 1 avril 2016)
Robert Morin poursuit avec UN PARADIS POUR TOUS sa dénonciation des bandits à cravate, inaugurée dans son brillant PAPA À LA CHASSE AUX LAGOPÈDES, dont il reprend le dispositif minimaliste. Sauf que cette fois, la sauce ne prend pas. En ces temps de scandales financiers, l'idée de démonter les rouages d'un système qui ne profite qu'aux très riches ne manque certes pas de pertinence. Mais la colère du réalisateur engagé s'exprime maladroitement, au travers d'un amas de situations outrancières ou scabreuses jamais drôles et souvent gratuites, filmées de façon parfois approximative et plombées par le jeu caricatural de Stéphane Crête, qui tient tous les rôles. Seul le personnage central de l'ex-fonctionnaire mélancolique possède quelques accents de vérité. D'où un exercice de style inégal qui évoque davantage, dans son traitement et sa facture, le ELVIS GRATTON XXX - LA VENGEANCE D'ELVIS WONG de Pierre Falardeau, que les productions plus abouties de Morin.
Texte : Louis-Paul Rioux