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Un paradis pour tous

Can. 2016. Comédie satirique de Robert Morin avec Stéphane Crête. Dégoûté par le système qui favorise les riches, un fonctionnaire du ministère du revenu démissionne et tourne une vidéo expliquant aux petites gens les rouages de l'évitement fiscal. Exposé pertinent, atténué par des développements outranciers ou scabreux. Réalisation minimaliste. Jeu lourdement caricatural d'un S. Crête tenant tous les rôles. (sortie en salle: 1 avril 2016)

13 ans +
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Un paradis pour tous (Un paradis pour tous)

13 ans + 13 ans +

Can. 2016. Comédie satirique de Robert Morin avec Stéphane Crête.

Dégoûté par le système qui favorise les riches, un fonctionnaire du ministère du revenu démissionne et tourne une vidéo expliquant aux petites gens les rouages de l'évitement fiscal. Exposé pertinent, atténué par des développements outranciers ou scabreux. Réalisation minimaliste. Jeu lourdement caricatural d'un S. Crête tenant tous les rôles. (sortie en salle: 1 avril 2016)

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Coop Vidéo
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Jean-Guy Simard est dégoûté par la complaisance de ses supérieurs face au richissime patron d'une multinationale qui ne paie pas sa juste part d'impôt. C'est pourquoi le zélé fonctionnaire du ministère du revenu donne sa démission et entreprend le tournage d'une vidéo expliquant aux petites gens comment pratiquer l'évitement fiscal, en trois étapes faciles. Aux fins de son exposé, le comptable désabusé investit son propre argent. Il retire d'abord les deux cent mille dollars accumulés dans son REER en évitant de payer tout l'impôt dû, grâce à un subterfuge concocté avec une veuve de l'Alberta, une province dont le taux d'imposition est inférieure à celui du Québec. Ensuite, il place le fruit de la vente de sa maison dans un compte en Suisse, où le secret bancaire perdure. Enfin, il exporte dans un paradis fiscal les cinquante mille dollars en argent comptant que le millionnaire délinquant lui avait versés pour acheter son silence. Tout au long de sa démonstration, ponctuée de périls et de déceptions, Jean-Guy confie au spectateur des souvenirs d'enfance éprouvants.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Robert Morin poursuit avec UN PARADIS POUR TOUS sa dénonciation des bandits à cravate, inaugurée dans son brillant PAPA À LA CHASSE AUX LAGOPÈDES, dont il reprend le dispositif minimaliste. Sauf que cette fois, la sauce ne prend pas. En ces temps de scandales financiers, l'idée de démonter les rouages d'un système qui ne profite qu'aux très riches ne manque certes pas de pertinence. Mais la colère du réalisateur engagé s'exprime maladroitement, au travers d'un amas de situations outrancières ou scabreuses jamais drôles et souvent gratuites, filmées de façon parfois approximative et plombées par le jeu caricatural de Stéphane Crête, qui tient tous les rôles. Seul le personnage central de l'ex-fonctionnaire mélancolique possède quelques accents de vérité. D'où un exercice de style inégal qui évoque davantage, dans son traitement et sa facture, le ELVIS GRATTON XXX - LA VENGEANCE D'ELVIS WONG de Pierre Falardeau, que les productions plus abouties de Morin.

Texte : Louis-Paul Rioux

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