L’AVIS DE MEDIAFILM

Cette fable tournée à Montréal entend faire l'éloge de la gentillesse, qualité en voie d'extinction dans une société déshumanisée. Objectif louable. Hélas, ce premier long métrage en solo de l'humoriste Ramzy Bedia (du tandem français Éric et Ramzy aperçu dans LA TOUR MONTPARNASSE INFERNALE) repose sur un scénario inconsistant et incohérent. De fait, cette comédie de masques navigue entre humour absurde, poésie surréaliste et conte pour enfants, sans jamais trouver le ton juste. On peut dire la même chose des acteurs, égarés, parmi lesquels une cohorte de Québécois affectant l'accent français. Réalisation frôlant l'amateurisme, montage elliptique déficient, le bilan de ce médiocre ersatz des films de Quentin Dupieux (RÉALITÉ, STEAK) s'alourdit. Tirant profit de sa haute stature, Ramzy Bedia parvient à rendre attachant ce doux naïf, lointain cousin du M. Hulot de Tati. Sous le costume de peluche, Élodie Bouchez campe une enjouée dame panda.

Texte : Manon Dumais