É.-U. 2015. Drame policier de John Hillcoat avec Casey Affleck, Chiwetel Ejiofor, Anthony Mackie. À Atlanta, des braqueurs d'élite s'entredéchirent quand la mafia russe les pousse à commettre un vol quasi impossible à réussir. Film noir particulièrement soigné et violent. Scénario astucieux mais nihiliste. Réalisation musclée et nerveuse. Acteurs intenses tirant le maximum de personnages unidimensionnels. (sortie en salle: 26 février 2016)
À Atlanta, des braqueurs d'élite s'entredéchirent quand la mafia russe les pousse à commettre un vol quasi impossible à réussir. Film noir particulièrement soigné et violent. Scénario astucieux mais nihiliste. Réalisation musclée et nerveuse. Acteurs intenses tirant le maximum de personnages unidimensionnels. (sortie en salle: 26 février 2016)
Sous ses airs de film noir ultramoderne, avec ses criminels équipés de gadgets hi-tech, ce polar à la Michael Mann cache une mise à jour des séries B d'autrefois (on pense évidemment à THE KILLING, ASPHALT JUNGLE ou DU RIFIFI CHEZ LES HOMMES). Mêmes anti-héros aux destins tracés d'avance; même attention à un cambriolage ambitieux qui n'a aucune chance de réussir; même labyrinthe complexe de revers et de trahisons. L'Australien John Hillcoat (THE ROAD, LAWLESS) dirige le tout dans un style nerveux et musclé, résolument brutal mais intelligent, à l'image d'un scénario astucieux, qui distille habilement ses multiples révélations et revirements. L'ensemble est bien servi par une distribution relevée, composée d'acteurs intenses qui tirent le maximum de personnages à la limite du cliché. Mais la violence sordide, l'atmosphère de nihilisme absolu et l'absence d'idées donnant un sens quelconque au projet finissent par limiter la profondeur de ce polar supérieur à la moyenne, mais qui ne parvient pas vraiment à transcender le genre.
Texte : Georges Privet
Thomas Sotinel - Le Monde
Malgré une distribution impressionnante, qui réunit (...) Kate Winslet, Woody Harrelson et Casey Affleck, malgré les litres d’adrénaline et les gallons d’hémoglobine, cette fresque infernale reste un pur spectacle, plutôt que le geste prophétique que l’on croit deviner dans les intentions du réalisateur.
Serge Kaganski - Les Inrockuptibles
Infiltrations, duplicités, (...) le cocktail est ultra classique, mais Hillcoat le sert impeccablement brûlant et corsé. Le montage est aussi acéré qu’un riff de rock, (...) la ville d’Atlanta est superbement filmée, (...) avec un casting mélangeant sans heurts stars, seconds couteaux et habitants locaux.
John Hillcoat - Le Point
"[Kate Winslet] est une femme forte avec une gamme incroyable d'émotions, je me suis donc dit qu'elle accueillerait volontiers le défi (...) de jouer une méchante. (...) Et j'avais raison: elle était comme une gosse dans un magasin de bonbons. On ne lui avait jamais proposé ça auparavant, elle était ravie."
La Rédaction - Le Nouvel Observateur
Du feu de Dieu: un polar pur et dur, bien noir, qui cogne et passionne. (...) Excellent scénario de Matt Cook, superbement mis en scène par John Hillcoat (peintre, puis réalisateur de LA ROUTE), qui suit plusieurs intrigues à la fois sans jamais perdre le fil.
Alain Grasset - Le Parisien
Bonne surprise que ce thriller bien ficelé, haletant pendant deux heures, et bien maîtrisé par le réalisateur australien John Hillcoat. (...) De l'action, du suspense, des comédiens au diapason pour ce polar prenant.
Clément Ghys - Libération
L’Amérique qui se déploie ici n’est jamais appréciable, elle est d’autant plus terrifiante que Hillcoat la filme au grand jour, sans effet suresthétisant. TRIPLE 9 surprend par son aspect télévisuel. (...) Ici, ne transpire que peu d’ambition autre que de raconter une bonne intrigue. Et ça marche plutôt bien.
Frédéric Strauss - Télérama
Avec ce scénario touffu, [Hillcoat] (...) semble rêver d'une grande fresque sur le bien et le mal, à la hauteur de ce que Christopher Nolan réussissait avec LE CHEVALIER NOIR. (...) Sur la longueur, le film se révèle cependant moins intense que ne le suggèrent ses situations dramatiques en cascade.