L'avis de Mediafilm

Avec ce premier long métrage, l'assistant-réalisateur de BRENDAN ET LE SECRET DES KELLS nous fait vibrer au rythme d'une odyssée initiatique fertile en rebondissements. L'intrigue, cela dit, apparaît parfois simpliste et cousue de fil blanc, dans la continuité en somme des récits d'aventures enfantines classiques. À l'oeil, l'aspect savamment rétro, avec aplats de couleur et absence de traits de contour, est - paradoxalement - le fruit d'un travail à l'ordinateur colossal, exécuté avec une précision chirurgicale. Autre paradoxe: les fulgurances et instants de grâce contenus dans TOUT EN HAUT DU MONDE surviennent dans les scènes les plus sobres et dépouillées, dont le cinéaste extrait une grande force lyrique. Au chapitre des voix, celle de Delphine Braillon (l'aubergiste) laisse une empreinte durable dans l'imaginaire des spectateurs.

Martin Bilodeau