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Noir (NWA)

Can. 2015. Drame de moeurs de Yves Christian Fournier avec Salim Kechiouche, Julie Djiezion, Jade-Mariuka Robitaille. Dans un quartier multiethnique de Montréal, les destins croisés de divers individus qui rêvent d'émancipation. Peinture de milieu sincère mais inaboutie. Personnages mal dessinés. Réalisation en conflit avec le sujet. Bons interprètes dans des partitions limitées. (sortie en salle: 10 avril 2015)

13 ans + (violence, érotisme)
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Noir (NWA) (Noir (NWA))

13 ans + (violence, érotisme) 13 ans + (violence, érotisme)

Can. 2015. Drame de moeurs de Yves Christian Fournier avec Salim Kechiouche, Julie Djiezion, Jade-Mariuka Robitaille.

Dans un quartier multiethnique de Montréal, les destins croisés de divers individus qui rêvent d'émancipation. Peinture de milieu sincère mais inaboutie. Personnages mal dessinés. Réalisation en conflit avec le sujet. Bons interprètes dans des partitions limitées. (sortie en salle: 10 avril 2015)

Fleur, mère de 17 ans d'origine haïtienne, rêve de se sortir de son ghetto multiethnique de Montréal, où les gangs de rue font la loi et où le père de son enfant abuse d'elle et réprime son désir de s'envoler. À l'autre extrémité du spectre, Dickens, 16 ans, n'a qu'une idée en tête: appartenir au gang dirigé par son frère aîné. Lucide, protecteur, ce dernier refuse de l'admettre dans son équipe et critique sévèrement son association avec une petite bande de vendeurs de drogue. Récemment sorti de prison, Kadhafi, rappeur de 26 ans, souhaite renouer avec son épouse et leur fils, qu'il espère faire vivre grâce à sa musique. Mais divers obstacles s'interposent et, malgré l'aide d'un bon samaritain qui lui procure un emploi, son passé le rattrape. Le coeur de Suzie, danseuse nue de race blanche, balance entre un gangster noir, qui la traite en princesse, et un homme blanc qui semble faire fi de ses absences prolongées. De loin, de près, les destins de tous ces individus vont s'entrecroiser.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Le point de vue flou et l'absence de suspense empêchent cette peinture de milieu de crépiter et de rugir. Les partis pris - intrigue minimaliste, décors naturels, foyer dramatique fractionné - sont pourtant courageux. Mais l'exécution sent la souffrance, le labeur et, à un certain degré, le malentendu. En effet, entre le fond et la forme, Yves Christian Fournier (TOUT EST PARFAIT) a privilégié cette dernière. Ses ralentis et mouvements d'appareil sophistiqués rappellent davantage le travail d'un réalisateur publicitaire que celui d'un auteur naturaliste. Par dessus tout, ce sont les manquements du scénario, trop large et pas assez profond, qui empêchent le film (monté avec habileté par l'excellent Mathieu Bouchard Malo - NUIT # 1, MARÉCAGES, FÉLIX ET MEIRA) d'atteindre son plein potentiel. L'intrigue manque de leviers dramatiques et les personnages, une fois présentés, cessent d'évoluer. Si bien que l'entêtement de Dickens, qui veut joindre le gang de son frère, n'est jamais compréhensible. Bien que limités par leurs partitions, les interprètes se donnent sans compter.

Texte : Martin Bilodeau

Revue de presse

Vies et morts dans un ghetto

L'intention est louable. (...) Mais (...) NOIR (NWA) n'est guère convaincant sur le plan narratif. Pendant une bonne partie du film, le spectateur se demandera même où il est. Et avec qui. (...) Les images, sombres et délavées (signées Jessica Lee-Gagné), accentuent aussi l'effet d'opacité.

Noir (NWA) Yves Christian Fournier

Propos de...

"Je me suis souvent demandé pourquoi on a des gangs de rue au Québec. On n’est pas dans le Bronx, à Los Angeles. (...) Les réalités de ces jeunes sont les mêmes que dans les grandes villes américaines. Ils n’ont pas de repères familiaux et les gangs de rue deviennent leurs familles."

Noir (NWA) Yves Christian Fournier

A Grim View of Gang Life in Montreal North

(...) the narrative itself is too episodic, too scattered, and features too many disparate storylines to be fully satisfying. Before we have a chance to find out more about a character, the film veers off in another direction.

Noir (NWA) Yves Christian Fournier

Sans l'éclat du premier film

Il y a du Spike Lee dans ce portrait cru et expansif du Harlem montréalais. S’il n’atteint pas les couleurs engagées et lapidaires du cinéaste newyorkais, le réalisateur québécois donne néanmoins l’impression d’avoir réussi à s’immiscer parmi la population comme s’il était chez lui.

Noir (NWA) Yves Christian Fournier

Noir, c'est noir

Le scénario (...) s’égare à travers la multiplicité des personnages. On cherche en vain une ligne dramatique solide. Il manque de comédiens noirs au Québec. (...) pour [les] premiers rôles, des nouveaux venus, choisis par un casting sauvage, sautent dans l’arène sans filet [et] paraissent bien amateurs.

Noir (NWA) Yves Christian Fournier

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