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Manifesto

All. 2015. Film d'essai de Julian Rosefeldt avec Cate Blanchett. Divers personnages féminins récitent les textes des manifestes d'une douzaine de groupes et auteurs révolutionnaires. Transposition intrigante mais un peu assommante d'une installation muséale. Fil narratif subliminal. Prises de vue aériennes impressionnantes. Défi artistique de C. Blanchett relevé haut la main. (sortie en salle: 7 juillet 2017)

Général
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Manifesto (Manifesto)

Général Général

All. 2015. Film d'essai de Julian Rosefeldt avec Cate Blanchett.

Divers personnages féminins récitent les textes des manifestes d'une douzaine de groupes et auteurs révolutionnaires. Transposition intrigante mais un peu assommante d'une installation muséale. Fil narratif subliminal. Prises de vue aériennes impressionnantes. Défi artistique de C. Blanchett relevé haut la main. (sortie en salle: 7 juillet 2017)

Genre :
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Distributeur :
EyeSteelFilm
Une vieille sans-abri traverse un terrain vague sur lequel deux personnes âgées lancent des feux d'artifices. Une mère célibataire se prépare à se rendre à son travail, dans un centre d'enfouissement. Durant une cérémonie funéraire, une femme vomit son fiel sur les autres invités. Ce ne sont là que trois des treize personnages féminins qui composent cette mosaïque assemblant divers discours révolutionnaires, des dadaïstes aux auteurs de Dogma 95, en passant par Marx et Egel. Ces textes sont déclamés à l'image ou en voix off, par une lectrice de nouvelles, une mère au foyer dévote, la leader d'un groupe punk, etc.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Tourné à Berlin et ses environs, ce film d'essai a d'abord vu le jour sous la forme d'une installation vidéo, commandée par l'Australian Centre for the Moving Image. L'auteur Julian Rosefeldt l'a ensuite adaptée pour le cinéma, en collant bout à bout les 12 segments qui la composent, moyennant quelques diffractions chronologiques. L'ensemble intrigue et interpelle. Le fil narratif subliminal, l'absence de dialogues, les prises de vue aériennes sur des déserts industriels, l'approche et le point de vue sont insolites, hors norme, dans une radicalité qui n'exclut pas l'ironie, voire même la parodie. Il reste que, tel que proposé, l'objet n'est pas pleinement affranchi de sa forme originale. Un large fossé sépare l'expérience du visiteur de musée (actif) de celle du spectateur de cinéma (passif), fossé que Rosefeldt ne parvient jamais à combler. Si bien que le discours sur l'art versus sa représentation, sur la vérité versus l'authenticité, se déverse sur lui tel un déluge de mots parfois assommant. Toutefois, on ne peut qu'être séduits par les 13 performances casse-cou de Cate Blanchett.

Texte : Martin Bilodeau

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