É.-U. 2015. Drame de Adam Salky avec Sarah Silverman, Josh Charles, Thomas Sadoski. Une mère de famille vivant dans une banlieue cossue tente d'oublier son mal-être dans l'abus de drogues, d'alcool et de sexe. Sujet connu, abordé avec des accents impressionnistes originaux. Regard juste, entre compassion et frontalité. Musique parfois envahissante. Direction photo soignée. Performance complexe et dense de S. Silverman.
Une mère de famille vivant dans une banlieue cossue tente d'oublier son mal-être dans l'abus de drogues, d'alcool et de sexe. Sujet connu, abordé avec des accents impressionnistes originaux. Regard juste, entre compassion et frontalité. Musique parfois envahissante. Direction photo soignée. Performance complexe et dense de S. Silverman.
Avec cette adaptation du roman d'Amy Koppelman, le New Yorkais Adam Salky (DARE) joue dans des plates-bandes largement arpentées par le cinéma (LITTLE CHILDREN) ou la télévision (DESPERATE HOUSEWIVES): le mal-être de la mère de famille banlieusarde. Mais il le fait avec une originalité certaine, avec des accents impressionnistes saisissants, et un regard juste, entre frontalité et compassion. Servi par une direction photo aux chauds reflets orangés évitant le trop-plein de pathos, le film est toutefois alourdi par une musique envahissante et un montage parfois haché. Ce qui ne suffit pourtant pas à amoindrir son véritable intérêt: la performance étonnante, entière et sans fard, de l'humoriste Sarah Silverman, d'une profondeur et d'une densité dramatique réellement bouleversantes. (Texte rédigé en septembre 2015, dans le cadre du Festival international du film de Toronto)
Texte : Helen Faradji