Can. 2015. Drame sentimental de Marquise Lepage avec Annick Fontaine, Christian Michaud, Ansie St-Martin. Une trentenaire émancipée remet en question chacune de ses aventures sentimentales par crainte de s'engager émotivement auprès des hommes amoureux d'elle. Réflexion intelligente et sincère sur la peur de l'engagement. Traitement peu créatif. Réalisation très modeste. Interprètes de talent inégalement dirigés. (sortie en salle: 29 mai 2015)
Une trentenaire émancipée remet en question chacune de ses aventures sentimentales par crainte de s'engager émotivement auprès des hommes amoureux d'elle. Réflexion intelligente et sincère sur la peur de l'engagement. Traitement peu créatif. Réalisation très modeste. Interprètes de talent inégalement dirigés. (sortie en salle: 29 mai 2015)
Marquise Lepage (LA FÊTE DES ROIS, MARTHA QUI VIENT DU FROID) propose une réflexion probante sur la peur de l'engagement, toutefois desservie par un traitement peu créatif. Bien qu'elle profite du talent naturel de ses comédiens, surtout connus pour leur travail au théâtre, la cinéaste peine à les diriger convenablement, certaines scènes ayant le ton juste, d'autres adoptant une couleur plus caricaturale. On retiendra la candeur et le charme de Christian Michaud, dans le rôle de l'amoureux de la protagoniste, et l'énergie contagieuse d'Ansie St-Martin dans celui de sa meilleure amie. En revanche, la narration en voix off d'Annick Fontaine aurait gagné à être exploitée avec plus de parcimonie. Produit sans subventions, uniquement par sociofinancement, le film souffre à l'évidence d'un manque de moyens techniques. On saluera tout de même l'autonomie et l'entêtement de la réalisatrice, qui lui ont permis d'accoucher d'une oeuvre imparfaite mais sincère, qui explore avec intelligence des zones sentimentales délicates.
Texte : Pierre Blais
Philippe Couture - Voir
Le scénario manque de subtilité et sur-souligne le propos. Si la voix hors-champ tente de donner accès aux pensées d’Annick, elle ne réussit qu’à la faire parler de son enfance dans un épanchement de psycho-pop dont les ramifications sont trop prévisibles et jamais assez approfondies.
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
CE QU'IL NE FAUT PAS DIRE passe (...) d’une fiction aux dialogues assez drôles à un mélange de documentaire et de confessions, de longueurs et de bonnes idées. (...) La fin est à l’image de l’ensemble du film, à la fois trop alambiquée et convenue pour qu’on y croie vraiment.
Sylvie St-Jacques - La Presse
(...) [c']est un film plein d'espoir et d'indulgence pour la nature humaine, enveloppé par la bienveillance de l'esprit montréalais et la présence de ses «non-vedettes» de talent qui nous donnent le goût d'être davantage concentré sur l'histoire que sur la composition du générique.
Brendan Kelly - The Gazette
The result is a charming if slight comic drama that’s a pleasant change of pace from so much homegrown cinema. First off, it’s kind of fun to have a Québécois film that doesn’t feature the usual local actors. Much of the cast isn’t well known.
Patricia Robin - Séquences
CE QU'IL NE FAUT PAS DIRE réunit tous les ingrédients nécessaires pour composer une histoire agréable, (...) mais il y manque le feu, la passion. Ce dernier opus de Marquise Lepage ressemble davantage à un devoir, une commande habilement exécutée, mais sans âme.
Manon Dumais - Le Devoir
Ayant osé une forme hybride, la réalisatrice flirte avec le drame sentimental, la sitcom et le faux documentaire. Alors que l’ensemble souffre d’un manque de tonus et de fluidité, elle y ajoute des scènes oniriques où la joliesse rime, hélas!, avec maladresse.