Fr. 2015. Film d'animation de Christian Desmares, Franck Ekinci . Dans un monde qui n'a pas connu l'invention de l'électricité, une jeune fille part à la recherche de ses parents, des scientifiques ayant créé un sérum d'invulnérabilité. Production rétrofuturiste hautement inspirée, d'après un roman graphique de Tardi. Intrigue fertile en péripéties. Ensemble réfléchi et d'une grande richesse d'évocation. Technique à la ligne claire admirable. (sortie en salle: 19 février 2016)
Dans un monde qui n'a pas connu l'invention de l'électricité, une jeune fille part à la recherche de ses parents, des scientifiques ayant créé un sérum d'invulnérabilité. Production rétrofuturiste hautement inspirée, d'après un roman graphique de Tardi. Intrigue fertile en péripéties. Ensemble réfléchi et d'une grande richesse d'évocation. Technique à la ligne claire admirable. (sortie en salle: 19 février 2016)
Le bédéiste français Tardi (la série "Adèle Blanc-Sec") a prêté son art et son style à cette oeuvre d'animation rétrofuturiste, campée dans un passé propulsé par le charbon et la vapeur. Inspiré des illustrations de Gustave Doré et des "Misérables" de Victor Hugo, le film, coproduit avec le Québec, séduit par sa richesse d'évocation (sociale, politique, culturelle, écologique) et la belle simplicité de sa technique à la ligne claire admirable. À travers les aventures d'Avril, fertiles en péripéties, les cinéastes Christian Desmares et Franck Ekinci déversent dans le monde contemporain, et à destination d'un public de tous âges, une réflexion pertinente sur les vertus de la science et de la connaissance, et une mise en garde contre les dérives totalitaires d'un monde sans joie ni oxygène. C'est dire que les résonances avec notre époque sont nombreuses et souhaitées. Transcendant le dessin et l'archétype, une belle distribution, tel un choeur au diapason, donne vie et âme à une riche panoplie de personnages.
Texte : Martin Bilodeau
Philippe Lagouche - La Voix du Nord
(...) même si la poésie se perd en chemin lors d’un virage blockbuster, malgré la raideur des personnages, (...) l’œuvre mérite que l’on s’y attarde. Ne serait-ce que pour la puissance des décors, la trouble beauté des lumières, la palette de couleurs. (...) Belle gueule d’atmosphère!
Noémie Luciani - Le Monde
[C']est un merveilleux film d’aventures, récompensé en 2015 au Festival international du film d’animation d’Annecy. (...) Il se construit autour de son personnage [d']Avril, (...) mais c’est son extraordinaire tableau de la capitale barbouillée de suie qui reste le plus vivement en mémoire.
Sandra Benedetti - L'Express
Un chat qui parle, un malfrat amoureux, un policier borné, des aérostats extravagants, des décors somptueux et tout le charme suranné de l'univers de Tardi pour une fable écolo-rocambolesque. (...) un feu d'artifice d'inventivité et de fantaisie rétro, entre Jules Verne et Léonard de Vinci.
Cécile Mury - Télérama
Un hommage, oui, mais pas une photocopie figée. AVRIL a des qualités singulières: le rythme, l'imagination en mouvement. (...) Si chaque invention visuelle est si excitante, c'est qu'elle n'est pas un simple élément de décor, mais un vrai rouage dans une belle mécanique narrative.
Vincent Ostria - L'Humanité
Fantaisie à la fois archaïque, rétro et fantastique, qui allie les mystères des BD rocambolesques d’Edgar P. Jacobs (Blake et Mortimer), et, bien sûr, la vision nostalgique de Tardi. Vertigineux et foisonnant.
Renaud Baronian - Le Parisien
(...) s'il n'a pas réalisé le film, (...) Jacques Tardi (...) en signe la partie graphique. Et c'est bien tout son univers qu'on retrouve dans ce film incroyable, d'autant qu'il a participé aux différentes moutures du scénario.
Clémentine Gallot - Libération
Le duo de réalisateurs (...) a trimé six années durant pour mettre sur pied ce projet quelque peu foutraque. Cette dystopie pré-industrielle (...) doit beaucoup à la collaboration fertile du scénariste (...) Benjamin Legrand, qui s’est employé ici à «faire du Tardi», avec l’assentiment du maître.