Fr. 2014. Comédie fantaisiste de Thomas Salvador avec Thomas Salvador, Vimala Pons, Youssef Hajdi. Un ouvrier, dont le corps devient puissant et rapide au contact de l'eau, s'établit dans une région rurale striée de lacs et de rivières. Variation originale sur la culture du film de superhéros. Approche minimaliste à la Jacques Tati. Quelques longueurs. Réalisation expressive. Interprétation distanciée. (sortie en salle: 4 septembre 2015)
Un ouvrier, dont le corps devient puissant et rapide au contact de l'eau, s'établit dans une région rurale striée de lacs et de rivières. Variation originale sur la culture du film de superhéros. Approche minimaliste à la Jacques Tati. Quelques longueurs. Réalisation expressive. Interprétation distanciée. (sortie en salle: 4 septembre 2015)
Cette ode tatiesque à la différence prend à rebrousse-poil les règles généralement appliquées au cinéma de superhéros. De fait, VINCENT N'A PAS D'ÉCAILLES se distingue avant tout par son humour placide et son interprétation distanciée, qui flirtent avec l'absurde sans que jamais le film ne perde son fragile équilibre. D'entrée de jeu, l'approche résolument minimaliste (distribution réduite à l'essentiel, lieux quasi déserts) enrichit le propos, sur le temps suspendu, signalé par la cadence hyper-lente et les ellipses subliminales. Après quoi le système implanté par Thomas Salvador, qui signe ici son premier long métrage, perd de sa puissance, alors même que le récit s'engage dans une poursuite. Mais avant de franchir le fil d'arrivée (où nous attend une belle surprise), celle-ci s'éternise. D'où l'impression d'un film qui, bien que porté et habité par une voix de cinéma expressive et pleine d'esprit, ainsi que par une silhouette longiligne rappelant celle d'un grand héron, aurait été mieux servi dans le format du court métrage.
Texte : Martin Bilodeau
François Lévesque - Le Devoir
(...) VINCENT N'A PAS D'ÉCAILLES ne ressemble à rien. Là réside une bonne partie [de son] charme. (...) il s’agit d’une comédie fantaisiste mâtinée de suspense, de romance et de surréalisme. (...) une oeuvre originale, imprévisible et (....) charmante, [qui] épouse la nature effacée de son superhéros.
Catherine Schlager - La Presse
Les personnages expriment (...) leurs émotions par les regards, gestes, silences. Ce qui colle bien à la personnalité de Vincent, mais peut se révéler par moments ennuyant pour le spectateur. (...) le scénario, très minimaliste, ne permet pas toujours de comprendre les réelles motivations des personnages.
Pierre Murat - Télérama
Le film est charmant, poétique, joliment désinvolte. Léger, aussi, mais léger au point d'en devenir impalpable, par moments. (...) on aimerait quelques péripéties en plus, davantage de tension, des sautes de rythme. Prendre son temps, (...) c'est superbe. Mais le perdre, par instants, c'est fâcheux.
Vincent Ostria - L'Humanité
Une œuvre drolatique, qui célèbre la nature à la manière des anciens Grecs, mettant en scène un héros aussi magique que terre à terre, s’inscrivant dans le vierge et le vivace aujourd’hui. Réalisation sobre, sans effets spéciaux (...) et peu de dialogues. Une économie de moyens presque bressonnienne…
Didier Péron - Libération
Thomas Salvador imagine ce premier film de super-héros français sans trucage autre qu’acrobatique. (...) le projet aurait pu (...) devenir une folle aventure [à l']américaine. Finalement, [le film] est resté à taille humaine, planté non sur fond vert numérique mais dans une nature souveraine et ensoleillée.
Pierre Vavasseur - Le Parisien
VINCENT N'A PAS D'ÉCAILLES est d'une fraîcheur égale aux ondes du Verdon. Thomas Salvador, qui est aussi (...) danseur, acrobate..., a mouillé sa chemise pour rendre ce personnage extrêmement vrai. Il semble qu'il a trouvé la potion magique. On souhaite à ce petit poisson de devenir grand.
Noémie Luciani - Le Monde