É.-U. 2014. Drame psychologique de Richard Glatzer, Wash Westmoreland avec Julianne Moore, Alec Baldwin, Kristen Stewart. Peu après son cinquantième anniversaire, une professeure de linguistique apprend qu'elle est atteinte d'une forme précoce de la maladie d'Alzheimer. Adaptation sensible et sobre du roman de Lisa Genova. Personnages secondaires manquant de substance. Réalisation attentive et expressive. Performance remarquable de J. Moore. (sortie en salle: 23 janvier 2015)
Peu après son cinquantième anniversaire, une professeure de linguistique apprend qu'elle est atteinte d'une forme précoce de la maladie d'Alzheimer. Adaptation sensible et sobre du roman de Lisa Genova. Personnages secondaires manquant de substance. Réalisation attentive et expressive. Performance remarquable de J. Moore. (sortie en salle: 23 janvier 2015)
Nuancée et d'une grande intelligence émotionnelle, Julianne Moore a pleinement mérité son Oscar pour son incarnation bouleversante d'une spécialiste du langage lentement dépossédée de ses facultés intellectuelles (pensons à une jeune IRIS), dans ce film sobre et sensible de Richard Glatzer et Wash Westmoreland (QUINCEANERA). Lui-même atteint d'une maladie dégénérative, la sclérose latérale amyotrophique, qui l'emportera quelques mois après la sortie du film, Glatzer était à même de comprendre les tourments intérieurs vécus par la protagoniste. Laquelle, tout en étant présente de corps, devient irrémédiablement absente de sa propre vie. Les coréalisateurs ont de fait adopté tout du long le point de vue de cette universitaire célébrée puis diminuée, en exprimant son ressenti par des effets de flous et des mouvements de caméra désordonnés, en plus de ménager un bon suspense lors d'une séquence-clé. Mais du coup, cette adaptation du roman de la neuroscientifique Lisa Genova laisse bien peu de place aux personnages secondaires, dépourvus d'épaisseur et de substance, à l'exception de celui de la fille cadette, jouée avec aplomb par Kristen Stewart.
Texte : Louis-Paul Rioux
Sonia Sarfati - La Presse
Dans [la] dynamique mère-fille, Julianne Moore et Kristen Stewart sont à ce point crédibles que le travail de la plus jeune sert de tremplin à celui (au départ, exceptionnel) de l'aînée, la propulsant plus loin encore dans l'émotion, l'efficacité. La vérité. L'effet est spectaculaire.
Luc Chaput - Séquences
Julianne Moore habite complètement son personnage et souligne de subtile manière les systèmes de défense qu’une patiente met sur pied avec le soutien de ses proches. (...) Kristen Stewart [est] très bonne dans le rôle de la [fille] cadette, actrice débutante.
Catherine Shoard - The Guardian
We stay close to Alice throughout; at times entering her vision - image blurred, context distorted, sound edit frightening - but mostly studying Moore's face as the light fades from it. (...) A word too for Kristen Stewart, initially bratty, but developing into something much subtler.
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
Ce n'est pas par hasard que Julianne Moore a remporté le Golden Globe pour son jeu magistral ni qu'elle est favorite dans la course à l'Oscar de la meilleure actrice cette année.
Peter Debruge - Variety
The helmers have made a conscious decision to keep things quiet, commissioning a score from British composer Ilan Eshkeri that doesn’t tell you how to feel, but rather how she feels: lost, emotional and anxious most of the time.
André Lavoie - Le Devoir
Par son refus du pathos, et celui de s’égarer plus qu’il ne le faut dans diverses intrigues secondaires (la transmission du gène fatidique à ses enfants, (...) etc.), STILL ALICE (...) érige un monument à un personnage émouvant, et à une actrice totalement en phase avec son destin tragique.
Céline Gobert - 24 Images
En filmant obstinément ce corps sous tous les angles, encore et toujours là, même lorsque l'âme s'envole, les réalisateurs trouvent une épaisseur dont le livre ou le scénario étaient dépourvus. (...) le regard hagard, égaré, vulnérable d'une Moore (...) au sommet de son art, emporte tout sur son passage.