Fr. 2014. Drame de André Téchiné avec Catherine Deneuve, Guillaume Canet, Adèle Haenel. Le fille d'une propriétaire de casino disparaît sans laisser de traces après avoir trahi sa mère sur les conseils d'un avocat volage et arriviste. Illustration sans relief d'un célèbre fait divers. Récit confus et sans profondeur. Mise en scène ampoulée et artificielle. Sens du cadrage vif. Jeu charismatique et énergique de C. Deneuve et A. Haenel. (sortie en salle: 24 octobre 2014)
Le fille d'une propriétaire de casino disparaît sans laisser de traces après avoir trahi sa mère sur les conseils d'un avocat volage et arriviste. Illustration sans relief d'un célèbre fait divers. Récit confus et sans profondeur. Mise en scène ampoulée et artificielle. Sens du cadrage vif. Jeu charismatique et énergique de C. Deneuve et A. Haenel. (sortie en salle: 24 octobre 2014)
Comme il l'avait fait avec LA FILLE DU RER, André Téchiné adapte ici un autre célèbre fait divers français, sans toutefois que l'on comprenne ce qui l'y a poussé. Le cinéaste n'y développe ni point de vue, ni analyse. Il ne transcende jamais réellement son sujet, se limitant à illustrer platement les rebondissements de cette affaire, rendue parfois confuse à force d'ellipses et de raccourcis aléatoires. Cachant bien mal son jeu sous une mise en scène ampoulée et qui brille d'un lustre artificiel - malgré un sens du cadrage vif -, cette saga familiale, amoureuse et financière peine à trouver résonance et profondeur. Si Guillaume Canet semble souvent limité par son personnage convenu et sans mystère, Catherine Deneuve, actrice fétiche du cinéaste, et Adèle Haenel, d'une vitalité et d'une force épatantes, semblent pour leur part imperturbables devant la pesanteur de ce film auquel elles confèrent énergie et charisme.
Texte : Helen Faradji
François-Guillaume Lorrain - Le Point
(...) si Canet (...) incarne assez bien la transparence trouble, il y a quelques soucis de rythme, un peu défaillant. Par ailleurs, à force de ne pas vouloir trancher, de laisser le spectateur face au mystère des personnages et de leurs mobiles, Téchiné en vient souvent (...) à se contenter d'illustrer.
Christophe Carrière - L'Express
Odile Tremblay - Le Devoir
Après un trop lent démarrage, (...) le mobile se met en place et l’élégance de la caméra dans ce Nice de crimes et de luxe laisse le rythme s’emballer, les passions se déchaîner, les trahisons se jouer dans une mise en scène de distance qui ne craint pourtant pas d’affronter ses personnages aux moments cruciaux, révélant une faille, une frustration, une colère sourde, annonciatrices de tous les orages.
Clément Ghys - Libération
(...) ce qui intrigue André Téchiné, c’est la complexité de l’affaire, dont il ne parvient pas à se dépêtrer pour donner (...) un film à la ligne claire. Trop ancré dans un réel, par définition emmêlé, L'HOMME QU'ON AIMAIT TROP se perd dans les ellipses et dans une description, malheureusement trop rapide et classique, de l’esthétique artificielle de la Côte d’Azur.
Pierre Murat - Télérama
En panoramiques rapides, brutaux, hachés comme une suite d'actes manqués, Téchiné filme des personnages qui semblent tourner autour d'eux-mêmes sans pouvoir jamais se rejoindre. (...) Reste le procès final, pas utile, pas terrible. (...) Canet, maladroitement grimé, frôle le ridicule. (...) Comme si Téchiné se fichait de l'intrigue, dès lors qu'Agnès Le Roux était morte. Et avec elle les tourments amoureux, qui seuls le passionnent.