Can. 2013. Drame de Robert Morin avec Camille Mongeau, Christian de la Cortina, Antoine Bertrand. Dans un pays ravagé par une guerre civile opposant l'armée des possédants et les troupes rebelles issues de la misère, une amitié se crée entre quatre soldats cantonnés dans un bois. Oeuvre moderne et universelle, quoiqu'exigeante. Approche minimaliste chargée de symboles et de fausses pistes. Quelques développements fastidieux. Interprétation dans le ton voulu. (sortie en salle: 16 août 2013)
Dans un pays ravagé par une guerre civile opposant l'armée des possédants et les troupes rebelles issues de la misère, une amitié se crée entre quatre soldats cantonnés dans un bois. Oeuvre moderne et universelle, quoiqu'exigeante. Approche minimaliste chargée de symboles et de fausses pistes. Quelques développements fastidieux. Interprétation dans le ton voulu. (sortie en salle: 16 août 2013)
Ce nouveau pamphlet sur l'état du monde par le réalisateur de REQUIEM POUR UN BEAU SANS COEUR et LE NÈG demande une certaine dose de patience, ou d'indulgence. Tout entière vouée à la vision maussade du cinéaste, cette oeuvre moderne, fondée sur la suggestion et l'attente, donne peu de prise aux spectateurs. Du moins au début. Puis, au fil de son récit minimaliste narré à la première personne par l'héroïne, apparaissent les contours d'un univers fascinant, intelligemment codifié. Sommes-nous en Bosnie? En Palestine? Dans un passé futuriste, façon FAHRENHEIT 451? Ou dans un futur antérieur, version MAD MAX ou HUNGER GAMES? Robert Morin piétine, tape du pied, brouille les pistes, pour ensuite ramener ses personnages aux valeurs fondamentales: l'innocence, la pureté, la solidarité, la famille, ainsi que les paradis perdus, symbolisés dans le récit par deux surfaces miroitantes, l'étang et l'écran du iPod. Les interprètes jouent leur partition dans le ton brechtien voulu.
Texte : Martin Bilodeau
Maxime Demers - Le Journal de Montréal
Misant sur une série de longs plans-séquences dont certains (...) nous plongent au coeur de la guerre, le cinéaste a choisi de raconter cette histoire (...) en empruntant la forme d'un conte, avec sa structure classique et ses archétypes. En résulte un film étrange, troublant et parfois saisissant.
Robert Morin - 24 Heures
(...) ça faisait longtemps que je voulais transposer un conte, comme Blanche-Neige par exemple, et l'histoire de Mingarelli est clairement un conte. Ça m'a permis (...) d'aller au bout de mon concept de conte filmique.
Odile Tremblay - Le Devoir
Exit (...) la caméra à l’épaule. La facture est classique, mais l’esthétique rappelle ses oeuvres antérieures, comme WINDIGO. (...) Son film (...) n’est pas son plus convaincant. Il se dissout dans sa ligne dramatique ténue, collée à un fragment de vie, puis à un autre (c’est voulu), mais son rythme s’égare au milieu.
Émilie Bergeron - Métro
[Robert Morin] a voulu développer dans ce film un côté mystique, avec les éclairages et l'utilisation de plans-séquences notamment. Pour la musique, il est allé demander à Patrick Watson d'appuyer cette ambiance.
Vincent Adatte - 24 Heures
Malgré le contexte de guerre civile, LES 4 SOLDATS n'a rien d'un film américain typique avec son lot de valeureux combattants prêts à tout pour sauver leur pays... et leur meilleur ami. (...) [C'est] un long métrage contemplatif et troublant.
Robert Morin - Voir
"Quand je me suis dit que j’allais faire un film de science-fiction, je suis parti de ce qu’on voit de nos jours, de l’appauvrissement de la classe moyenne. Je n’ai pas voulu développer plus que ça; j’ai donc réduit pour arriver à l’essentiel, soit l’histoire d’amitié."
Claire Valade - Séquences
Où sont la fougue et la verve de Morin? Son mordant? (...) L’histoire de ces quatre soldats se dilue dans un train-train qui n’évolue jamais vraiment, sans captiver. (...) Morin nous offre de belles images (...) mais, plutôt que d’élever le rythme répétitif en lyrisme élégiaque, chaque moment trop semblable (...) souligne plutôt l’immobilisme du récit.