Can. 2013. Drame de Sylvain Archambault avec Paul Doucet, Antoine L'Écuyer, Sandrine Bisson. Défiant une injonction, un père kidnappe son fils adolescent et l'emmène dans un voyage de chasse durant lequel les blessures du passé remontent à la surface. Récit de survie aux enjeux superficiels. Personnages sommairement dessinés. Atmosphère angoissante. Interprétation juste et charismatique. (sortie en salle: 4 avril 2014)
Défiant une injonction, un père kidnappe son fils adolescent et l'emmène dans un voyage de chasse durant lequel les blessures du passé remontent à la surface. Récit de survie aux enjeux superficiels. Personnages sommairement dessinés. Atmosphère angoissante. Interprétation juste et charismatique. (sortie en salle: 4 avril 2014)
Moins racoleuse et gratuite que dans PICHÉ - ENTRE CIEL ET TERRE ou POUR TOUJOURS LES CANADIENS, la mise en scène de Sylvain Archambault, portée par un travail cohérent sur les sons de la forêt et sur la lumière automnale rendus effrayants, concourt ici à créer une atmosphère tendue, lourde de sous-entendus et d'angoisse. Malheureusement, le scénario coécrit par Ian Lauzon (DE PÈRE EN FLIC, PICHÉ) peine à réellement cerner les protagonistes. Dessinés à la va-vite, sans réelle profondeur, ceux-ci n'inspirent guère la sympathie. De sorte que le thème de la souffrance masculine, au coeur du projet, se retrouve escamoté au profit d'un récit de survie aux enjeux somme toute superficiels. La force dramatique du face-à-face entre un Paul Doucet tout en vulnérabilité écorchée et un Antoine L'Écuyer intense et surprenant s'en trouve du coup réduite.
Texte : Helen Faradji
Éric Moreault - Le Soleil
(...) l'esthétique de LA GARDE, proche du documentaire, (...) [fait] penser à une version romancée de LA BÊTE LUMINEUSE. (...) En fait, LA GARDE a surtout su éviter le piège du pathos et du chantage émotif. Avec ce récit bien construit et aux enjeux simples, il devrait toucher les spectateurs droit au coeur.
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
LA GARDE n'est pas une comédie ni même un film "popcorn". Ce n'est pas du divertissement à grand renfort d'effets spéciaux. C'est une histoire sincère, qui émeut et permet de toucher du doigt ce miracle qu'est l'amour et la compréhension de l'autre.
Odile Tremblay - Le Devoir
(...) la caméra suit nerveusement les mouvements intérieurs et extérieurs des protagonistes, même si certaines situations semblent tirées par les cheveux. (...) Sinon, les développements psychologiques se tiennent et la fin aussi, quoique sombre comme l’esthétique du film.
Brendan Kelly - The Gazette
The best thing about LA GARDE is the two lead actors, who both deliver standout performances. Doucet (...) is great again here, making Luc’s sense of helplessness so real and yet always making clear that there remains a depth of force in this beaten- down man. L’Écuyer is just as good.
Marc-André Lussier - La Presse
Plutôt que de creuser davantage la relation père-fils, le récit se transforme (...) en une histoire de survie en forêt. Bien entendu, cette crise forcera les deux hommes à se mesurer et à se découvrir. L'expédition se trouve toutefois ponctuée de situations qui, parfois, font involontairement sourire.
Manon Dumais - Voir
Certes, Archambault a su créer une tension qu’il maintient jusqu’à la fin, tirant profit du cadre naturel aussi beau qu’hostile. (...) [Mais] il néglige l’aspect psychologique. En résulte un film décevant qui ne remplit pas ses promesses tant du côté du drame familial que du côté du drame de survie.
Paul Doucet - 24 Heures
"On vit tous des moments, dans nos vies, où on est placé devant une situation où on peut faire un bon ou un mauvais choix. (...) Il y a des zones troubles et on est tous confrontés à des moments comme ça. C'est profondément humain d'avoir de l'empathie pour cet homme-là, parce qu'il y a une partie de nous qui comprend."