Can. 2013. Comédie sentimentale de Bruce LaBruce avec Pier-Gabriel Lajoie, Walter Borden, Katie Boland. Un jeune préposé aux bénéficiaires d'une résidence pour personnes âgées s'éprend d'un patient octogénaire. Sujet délicat traité sur un mode faussement subversif. Ensemble racoleur et artificiel. Réalisation modeste. Composition charmante de W. Borden. (sortie en salle: 4 juillet 2014)
Un jeune préposé aux bénéficiaires d'une résidence pour personnes âgées s'éprend d'un patient octogénaire. Sujet délicat traité sur un mode faussement subversif. Ensemble racoleur et artificiel. Réalisation modeste. Composition charmante de W. Borden. (sortie en salle: 4 juillet 2014)
L'enfant terrible du cinéma canadien Bruce La Bruce (HUSTLER WHITE, L.A. ZOMBIE) délaisse ses créneaux habituels (le porno gay et la Série B d'horreur) pour traiter d'un sujet délicat à travers le prisme de la comédie sentimentale. Hélas, l'exercice faussement subversif se révèle bien vite racoleur et artificiel. Ainsi, La Bruce met l'accent sur la perversion et les tabous, au détriment des sentiments et de la sincérité de l'acte amoureux. Les sous-intrigues laborieuses impliquant la mère alcoolique et la petite amie apportent peu au moulin et apparaissent plaquées. La forme modeste, avec pour décor un Montréal morne et dépeuplé, n'est guère plus inspirante, et le virage vers le road movie, qui survient en deuxième partie, n'a pas l'effet tonique souhaité. Cela dit, le charmant Walter Borden force le respect. Pour leur part, ses jeunes partenaires Pier-Gabriel Lajoie et Katie Boland peinent à trouver la note juste.
Texte : Manon Dumais
T’Cha Dunlevy - The Gazette
It’s as if, in attempting to appeal to a wider audience, LaBruce has robbed himself of his most potent weapon — his sense of mischief. In the process, he has made an enjoyable but surprisingly tame film about a provocative topic.
Marc-André Lussier - La Presse
La grande réussite de Bruce LaBruce est d'avoir su rendre crédible une histoire qui, selon les normes sociales, aurait dû sombrer dans la démonstration sordide ou l'humour grotesque.
Serge Kaganski - Les Inrockuptibles
Stylistiquement, GERONTOPHILIA, est loin d’un brûlot punk-LGBT : les plans sont amples, le tempo est tranquille, la photo est confortable…et la BO pop intervient de façon peut-être un peu trop systématique (...)
Clément Ghys - Libération
Bruce LaBruce dépouille GERONTOPHILIA de quelques-uns des éléments visuels typiques de son cinéma : les scènes de sexe et l’image DIY. Ici, c’est un cadre net, travaillé, joli comme celui d’une comédie romantique indé.
Sandrine Marques - Le Monde
Faire bouger les lignes est au centre du travail de l'ex-punk et critique de rock canadien. Il y parvient grâce à cette romance, filmée avec tendresse et humour. Il fallait l'angélisme du jeune Pier-Gabriel Lajoie (...) pour nous attacher définitivement à cette histoire.
François Lévesque - Le Devoir
N’embrassant complètement ni [le film grand public, ni le film provocateur], le film peine à imposer une identité au gré d’un récit à intensité variable, et somme toute superficiel. Il y avait pourtant matière à réflexion.
Martin Morin - Le Journal de Montréal
L'intérêt particulier du film réside dans le fait que [Bruce] LaBruce joue avec les tabous et les complexités de notre société (...) sans se gêner, et tout ça semble à ce point surréel que ça passe comme lettre à la poste.