Can. 2012. Drame de Anita Doron avec Joel Evans, Kiowa Gordon, Chloe Rose. Dans les Territoires du Nord-Ouest, un adolescent autochtone se lie d'amitié avec un nouveau venu métis qui va toutefois lui voler la fille dont il est secrètement amoureux. Récit initiatique à l'écriture plutôt assurée. Thèmes plus ou moins inspirés. Bon savoir-faire technique. Interprétation de qualité. (sortie en salle: 7 juin 2013)
Dans les Territoires du Nord-Ouest, un adolescent autochtone se lie d'amitié avec un nouveau venu métis qui va toutefois lui voler la fille dont il est secrètement amoureux. Récit initiatique à l'écriture plutôt assurée. Thèmes plus ou moins inspirés. Bon savoir-faire technique. Interprétation de qualité. (sortie en salle: 7 juin 2013)
Les thèmes de ce récit initiatique tiré du roman de Richard Van Camp ne sont pas des plus inspirés: secret de famille, identité tourmentée, persécution des minorités, abus de drogue et d'alcool... nous sommes résolument en territoire canadien, sur le mode de la thérapie par le cinéma. Cela dit, l'écriture plutôt assurée, ainsi que les personnages définis en quelques traits puissants, donnent du corps et de la vérité à ce récit lucide, un peu monotone cela dit, sur la différence et l'exclusion, campé dans des paysages nordiques rarement montrés au grand écran. Il faut en outre reconnaître le savoir-faire technique d'Anita Doron, une cinéaste d'origine russe, qui multiplie les ralentis et les champs contrechamps stylisés pour mieux exprimer la langueur et l'isolement de son protagoniste, bien défendu par Joel Evans. Le reste de la distribution, dans laquelle apparaît la vedette américaine Benjamin Bratt, n'est pas moins méritoire.
Texte : Martin Bilodeau
André Lavoie - Le Devoir
L’adolescence telle que vue par Anita Doron comporte une grande part d’ombres et un horizon particulièrement bloqué, vision étouffante renforcée par des paysages hivernaux d’une tristesse infinie (...). Bref, personne n’entend vraiment à rire dans ce film un peu glauque, un peu morbide.
Katherine Monk - The Gazette
This movie certainly tries to achieve these necessary moments, but for the most part, they feel generic. The only thing that makes this movie remotely unique is the fact it takes place within the First Nations community.
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
La nature environnante, blanche de neige, (...) est glaciale, comme le monde dans lequel évolue ce jeune. (...) Ce sentiment d'oppression est habilement contrebalancé par la poésie et la musicalité des dialogues, Larry ayant une manière de s'exprimer douce et imagée.