Fr. 2012. Comédie de Jérôme Enrico avec Bernadette Lafont, Paco Boublard, Ismaël Dramé. Pour joindre les deux bouts et au nez de son gendre flic, une grand-mère veuve se met à vendre du haschich dans sa cité défavorisée. Comédie sociale peu convaincante inspirée de faits réels. Personnages secondaires schématiques. Réalisation transparente. Rythme soutenu. Performance colorée de B. Lafont. (sortie en salle: 12 avril 2013)
Pour joindre les deux bouts et au nez de son gendre flic, une grand-mère veuve se met à vendre du haschich dans sa cité défavorisée. Comédie sociale peu convaincante inspirée de faits réels. Personnages secondaires schématiques. Réalisation transparente. Rythme soutenu. Performance colorée de B. Lafont. (sortie en salle: 12 avril 2013)
Malgré l'abattage de Bernadette Lafont dans la peau d'une vieille femme teigneuse et raciste, cette comédie sociale inspirée de faits réels manque de convaincre. Pire, elle verse au dernier tiers dans la facilité et les bons sentiments, alors que la protagoniste, au contact de son petit-fils métis (et grâce à sa richesse retrouvée), redevient l'aimable personne qu'elle a jadis été. Et comme dans SAVING GRACE de Nigel Cole, qui voyait une veuve anglaise désargentée essayer de s'en sortir en cultivant de la marijuana sur son terrain, la collision entre l'univers des gentilles mamies et le violent monde interlope ne produit guère d'étincelles ou de gags inspirés. Fils du réalisateur du VIEUX FUSIL, Jérôme Enrico se contente d'une mise en scène transparente, quoique suffisamment rythmée pour garder le radeau à flots. Bien qu'aux prises avec des personnages schématiques, Carmen Maura, Dominique Lavanant et Françoise Bertin composent d'attachantes alliées.
Texte : Louis-Paul Rioux
Cédric Lépine - Les Fiches du Cinéma
PAULETTE [est] une comédie facile, faussement vacharde (...), dénuée du moindre rythme et mise en scène sans inventivité. (...) sous ses airs de petit film inoffensif et sans prétention, PAULETTE recycle en fait les clichés les plus éculés sur la banlieue (...) et distille une morale néo-libérale absolument navrante.
Manon Dumais - Voir
Certes, PAULETTE, comédie sociale noire aux dialogues décapants, ne manque pas de piquant. Il faut dire qu’avec l’irrésistible Bernadette Lafont (...), Enrico possédait de grands atouts. (...) [Mais] Enrico n’a pas le génie d’un Ken Loach. (...) tout est trop arrangé avec le gars des vues.
Jean Roy - L'Humanité
À cette jolie histoire inspirée d’un fait réel, il fallait une comédienne capable de porter l’emploi (...). C’est Bernadette Lafont qui se fond dans ce rôle-titre avec un bagout, un peps, une énergie qui nous ont rappelé LA FIANCÉE DU PIRATE. La comédie italienne, ici francisée et mise au goût du jour, explose alors de tous ses feux.
Guillaume Loison - Télé Ciné Obs
Une mamie franchouillarde ruinée se voit contrainte de dealer (...) dans sa cité. Jérôme Enrico filme plutôt benoîtement cette équation de scénario explosive (...). Dommage. Malgré le ronron téléfilmesque, les rebondissements tiennent en haleine, quelques personnages se dessinent.
Guillemette Odicino - Télérama
L'idée est marrante. On est content de retrouver Bernadette Lafont qui en fait des louches dans le rôle de la petite vieille coriace. Et le film jette un regard (...) franc sur la banlieue. (...) Mais la mise en scène, très plate, et surtout un scénario au ras du bitume donnent un résultat vraiment peu planant.