É.-U. 2012. Drame de moeurs de Andrew Dominik avec Brad Pitt, Scoot McNairy, Ben Mendelsohn. Un tueur professionnel débarque à la Nouvelle-Orléans afin de régler leur compte aux auteurs d'un casse survenu dans une salle de paris clandestins sous juridiction mafieuse. Peinture de milieu pénétrante. Intrigue minimaliste aux dialogues affûtés. Ensemble soigné, parfois esthétisant à l'excès. Interprétation de première force. Excellent B. Pitt. (sortie en salle: 30 novembre 2012)
Un tueur professionnel débarque à la Nouvelle-Orléans afin de régler leur compte aux auteurs d'un casse survenu dans une salle de paris clandestins sous juridiction mafieuse. Peinture de milieu pénétrante. Intrigue minimaliste aux dialogues affûtés. Ensemble soigné, parfois esthétisant à l'excès. Interprétation de première force. Excellent B. Pitt. (sortie en salle: 30 novembre 2012)
Le réalisateur du remarqué THE ASSASSINATION OF JESSE JAMES BY THE COWARD ROBERT FORD brosse une nouvelle peinture de milieu assez pénétrante, cuite à basse température, dans laquelle il faufile une intrigue minimaliste servant à l'éclairer. Pareillement, le contexte socio-politique - l'action est campée en pleine crise financière, durant les jours précédant l'élection de Barack Obama en novembre 2008, dans une ville encore défigurée par le passage de l'ouragan Katrina - renvoie en miroir aux questions économiques au coeur du film. Car KILLING THEM SOFTLY est un vigoureux exposé sur l'économie du crime, ainsi qu'une illustration convaincante de la chaîne alimentaire qui lie petits et grands criminels d'une part, la pègre et le pouvoir d'autre part. L'ensemble, plastiquement très soigné, voire parfois esthétisant sans justification, est actionné par des dialogues affûtés et caustiques, sans doute proches de la source, soit le roman éponyme de George V. Higgins. La distribution, de première force jusque dans ses petits rôles, est dominée par un Brad Pitt très en forme en tueur ultra-lucide.
Texte : Martin Bilodeau
Alain Grasset - Le Parisien
Mise en scène très stylée, dialogues ciselés avec souvent de l'humour distillé au milieu de séquences sanglantes, ce polar bien ficelé est très efficace.
Thomas Sotinel - Le Monde
Il se dégage de KILLING THEM SOFTLY une sensation d'absurdité cauchemardesque qui met longtemps à se dissiper.