É.-U. 2012. Science-fiction de Gary Ross avec Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson, Liam Hemsworth. Dans un futur proche, une adolescente participe à la place de sa petite soeur à une téléréalité meurtrière orchestrée par leur gouvernement totalitaire. Adaptation anxiogène d'un roman de Suzanne Collins. Quelques invraisemblances en deuxième partie. Réalisation fébrile. Direction artistique inventive. J. Lawrence épatante. (sortie en salle: 23 mars 2012)
Dans un futur proche, une adolescente participe à la place de sa petite soeur à une téléréalité meurtrière orchestrée par leur gouvernement totalitaire. Adaptation anxiogène d'un roman de Suzanne Collins. Quelques invraisemblances en deuxième partie. Réalisation fébrile. Direction artistique inventive. J. Lawrence épatante. (sortie en salle: 23 mars 2012)
Plusieurs éléments concourent à la réussite de cette adaptation par Gary Ross (SEABISCUIT) du best-seller de Suzanne Collins. À commencer par la performance de Jennifer Lawrence (WINTER'S BONE), très solide dans la peau d'une héroïne aux peurs contrôlées, plus humaine et fine stratège qu'animale et prédatrice. La réalisation et le montage fébriles traduisent avec vigueur la dureté décadente du monde futuriste dépeint avec une grande force d'évocation au moyen d'une mosaïque de références historiques allant du médiéval au numérique, de Versailles à l'Amérique profonde en passant par la Grèce antique. Le résultat, très attrayant pour l'oeil, contribue au climat anxiogène qui baigne l'ensemble, soutenu par un travail sur l'environnement sonore de grande qualité. Où le bat blesse-t-il alors? Au plan du scénario, très puissant dans la première partie, où Ross met la table pour la seconde, moins convaincante. Il faut dire que, par fidélité au roman, les auteurs ont importé dans le film des éléments et incidents qui ne peuvent être pleinement compris que par les seuls initiés. Ceci explique sans doute cela.
Texte : Martin Bilodeau
Manon Dumais - Voir
(...) ce film d’action conçu pour préados possède un bon dosage d’action, d’émotion et de fantaisie baroque, mais se révèle au bout du compte un peu mollasson dans sa réflexion sur notre rapport à la célébrité instantanée et à la notion de vie privée.
Camille Gevaudan - Libération
Le résultat est divertissant, compensant la violence censurée par moult effets spéciaux et scènes d’action bien rythmées. Mais il peine à traduire par l’image la douloureuse épreuve que traverse l’héroïne. (...) La frilosité de la production est (...) rattrapée par le talent de (...) Jennifer Lawrence.
Noémie Luciani - Le Monde
Portée très haut par ses vertus, l'héroïne d'HUNGER GAMES demeure un beau modèle abstrait, incapable de faire vivre par procuration l'épreuve initiatique de résistance que par grâce, ou par chance, elle ne subit pas.
Stéphanie Belpèche - Le Journal du dimanche
Conscient de sa cible (les adolescents), Gary Ross traite la violence inhérente au propos avec ingéniosité mais sans mièvrerie. (...) Malgré quelques longueurs, ce récit anxiogène tient la route et donne envie de connaître la suite.
Florence Colombani - Le Point
Ross réussit (...) à restituer le suspense haletant du roman. L'univers visuel est convaincant, et surtout le jeu impeccable de Jennifer Lawrence (...) donne une étonnante profondeur émotionnelle à ce qui est avant tout un film d'action.
Olivier Delcroix - Le Figaro
Contre-utopie réussie, mêlant la quête initiatique au thème de la rébellion contre une dictature sanglante, HUNGER GAMES franchit un tabou en montrant des enfants qui s'entre-tuent à l'écran. Le film vaut par l'excellente performance de la jeune Jennifer Lawrence.
Stéphanie Guerrin - Le Parisien
L’intrigue, qui mêle action, violence, amitiés et esquisse d’un triangle amoureux, possède (...) tous les ingrédients d’une recette à succès. L’un des avantages de HUNGER GAMES, c’est de se reposer sur un casting où se côtoient des révélations (...) et des figures connues.
Par : Mathieu Desharnais, Trois-Rivières
Un film pertinent sur un système totalitaire, une direction artistique flamboyante et bonne préparation pour plonger l'héroïne et les spectateurs dans le «jeu mortel». On ressent assez bien les peurs du personnage jouer avec aplomb par Lawrence mais la scène d'action finale baigne trop dans l'obscurité. C'est bien beau faire fébrile, mais aimerait«lire» de façon plus nette l'action. Ce problème est d'ailleurs récurrent dans le 2e volet.
J'attribue à ce film la Cote