All. 2012. Drame historique de Margarethe von Trotta avec Barbara Sukowa, Axel Milberg, Janet McTeer. En 1961, la philosophe juive allemande Hannah Arendt crée la polémique en échafaudant durant le procès du criminel de guerre nazi Adolf Eichmann sa théorie sur "La banalité du mal". Bonne illustration de la pensée d'une philosophe importante. Certaines lourdeurs dans le récit et la mise en scène. Jeu intense de B. Sukowa. (sortie en salle: 14 juin 2013)
En 1961, la philosophe juive allemande Hannah Arendt crée la polémique en échafaudant durant le procès du criminel de guerre nazi Adolf Eichmann sa théorie sur "La banalité du mal". Bonne illustration de la pensée d'une philosophe importante. Certaines lourdeurs dans le récit et la mise en scène. Jeu intense de B. Sukowa. (sortie en salle: 14 juin 2013)
Après ROSA LUXEMBOURG, Margarethe von Trotta (LES ANNÉES DE PLOMB) se penche sur une autre grande figure féminine allemande, avec à nouveau Barbara Sukowa dans le rôle-titre. Évitant la biographie classique avec escales obligées, la cinéaste se concentre sur un épisode-clé de la vie de la philosophe, déclencheur de la théorie qui l'a immortalisée et qui, cinquante ans plus tard, suscite encore la controverse. Or, l'ensemble comporte certaines lourdeurs, imputables en partie au sujet du film. Le travail du philosophe est une activité peu cinématographique et les scènes qui montrent le personnage en réflexion (l'éternelle cigarette étant ici l'indice de cette activité) finissent par lasser. Il en est de même pour les images d'archives d'Adolf Eichman durant son procès, diffusées sur une panoplie de moniteurs. Si ce parti-pris s'avère ingénieux pour éviter de faire jouer à un acteur le rôle de l'infâme officier nazi, tout en respectant le verbatim des séances au tribunal, il alourdit parfois la mise en scène. Heureusement, ces faiblesses sont transcendées par la force du propos, toujours d'actualité, et par l'intensité du jeu de Sukowa.
Texte : Marie-Claire Dugas
Éric Moreault - Le Soleil
On pourrait (...) qualifier son long métrage d'essai, au sens premier du terme. Car même s'il s'agit d'un film d'auteure, il s'avère tout de même très sobre, presque académique.
Marc-André Lussier - La Presse
Même si ce film est (...) trop didactique dans sa construction et dans sa démonstration, il reste [qu'il] a le grand mérite d'entraîner le spectateur au coeur de l'une des plus grandes controverses (...) de l'après-guerre.
Manon Dumais - Voir
À l’image de cette philosophe, qui se disait professeure de théorie politique, HANNAH ARENDT se révèle un film aride, sévère, académique (...) [mais] s’avère [aussi] un fascinant rendez-vous avec l’Histoire.
Norbert Creutz - Le Temps / Sortir
Après leur ROSA LUXEMBOURG de 1986, Margarethe von Trotta a retrouvé la trop rare Barbara Sukowa pour incarner cette femme formidable. Ensemble, elles créent un portrait très vivant, qui sonne toujours juste.