Bel. 2012. Drame de Félix van Groeningen avec Johan Heldenbergh, Veerle Baetens, Nell Cattrysse. Un joueur de banjo et la propriétaire d'un salon de tatouage tentent de sauver leur fillette de cinq ans atteinte d'un cancer. Mélodrame délibérément désordonné. Réalisation attentive. Trame musicale somptueuse. Interprétation prenante des deux acteurs principaux. (sortie en salle: 1 novembre 2013)
Un joueur de banjo et la propriétaire d'un salon de tatouage tentent de sauver leur fillette de cinq ans atteinte d'un cancer. Mélodrame délibérément désordonné. Réalisation attentive. Trame musicale somptueuse. Interprétation prenante des deux acteurs principaux. (sortie en salle: 1 novembre 2013)
Moins cinglant et provocant que LA MERDITUDE DES CHOSES, qui avait imposé le Belge Felix van Groeningen dans le circuit du cinéma d'auteur international, ce mélodrame, rappelant LA GUERRE EST DÉCLARÉE de Valérie Donzelli, repose sur un récit volontairement désordonné, faisant la chronique de sept années tumultueuses dans la vie d'un couple dépareillé frappé par la tragédie. Le montage habile, indiquant avec finesse le passage du temps, apporte une grande fluidité à ce film dont l'intérêt repose avant tout sur la qualité de l'interprétation. Johan Heldendergh et Veerle Baetens, traqués sans relâche par une caméra attentive, jouent à l'unisson et chantent avec une complicité tout aussi admirable. Grâce à eux, la trame musicale du film constitue en soi une belle réussite.
Texte : André Lavoie
Norbert Creutz - Le Temps
La particularité du récit réside dans sa déconstruction chronologique. (...) Le récit avance entrecoupé de chansons interprétées sur scène, qui laissent deviner la progression du groupe. (...) Surtout, ce montage permet d’alterner à un rythme soutenu hauts et bas, moments gais et moments tristes.
André Lavoie - Le Devoir
Par de multiples retours en arrière et autres ruptures qui brouillent ou éclairent les agissements des personnages, le récit n’est pas strictement celui d’une longue agonie, médicale et sentimentale. Il s’agit plutôt d’une intrigue constamment morcelée, provoquant sans cesse l’étonnement ou la perplexité.
Éric Moreault - Le Soleil
Le long métrage bénéficie (...) du jeu (...) très juste des deux acteurs. Mais il se démarque aussi par la signature forte du réalisateur (et la superbe photographie). Van Groeningen a le sens du cadre et du détail. Il n'a pas peur non plus de donner une tonalité plus expérimentale à ses images, vers la fin.
Peter Keough - The Boston Globe
(...) to its credit, the film’s effective use of live musical performances to enhance mood and underscore emotion evokes such superior films as (...) the upcoming INSIDE LLEWYN DAVIS. (...) Too bad it wastes its potential for honest emotion with schmaltz, cheap shots, and clichés.
Frédéric Strauss - Télérama
S'il n'est question ici que de sentiments, ils se muent en folle énergie de vie ou de désespoir, ils s'affrontent au silence de l'univers. (...) Grand succès en Belgique, ce film est fait autant avec les tripes qu'avec pudeur.
Boyd van Hoeij - Variety
Local star [Veerle] Baetens, covered in tattoos, is mesmerizing, even if her character’s actions start to make less sense; like the equally terrific Heldenbergh, she does her own singing. Other band members can be told apart only by their differing amounts of facial hair.
Noémie Luciani - Le Monde
Sur l'image comme sur le reste, Van Groeningen en fait souvent trop. Sa caméra bouge trop, la chronologie bouleversée l'est trop, ses dialogues (...) sont trop lourds de mots. La discrétion [n'est pas] son fort, et pourtant les plus beaux moments de son film correspondent à ceux où le silence est autorisé.
Baptiste Thion - Le Journal du dimanche
Parler du décès d'un enfant au cinéma n'est pas chose aisée: difficile de ne pas flirter avec le pathos. (...) Félix Van Groeningen (...) évite le piège en adaptant cette pièce. (...) Sa structure non linéaire, la musique bluegrass et la complicité du couple y sont pour beaucoup.
Corinne Renou-Nativel - La Croix
Film bouleversant qui arrache des larmes, ALABAMA MONROE, à la photographie remarquable, possède une lumière et un ton singuliers, à la croisée entre l’Amérique et le pays flamand, la romance et le drame, la légèreté et la noirceur.