Fr. 2011. Comédie dramatique de Pierre Pinaud avec Karin Viard, Nicolas Duvauchelle, Nadia Barentin. Une animatrice de tribune téléphonique, avisée à l'antenne mais coincée dans la vie, retrouve la trace de sa mère biologique, qui habite un quartier populaire. Récit hésitant entre drame psychologique et comédie de situation. Quelques développements artificiels. Conclusion réaliste. Réalisation discrète. K. Viard solide. (sortie en salle: 21 décembre 2012)
Une animatrice de tribune téléphonique, avisée à l'antenne mais coincée dans la vie, retrouve la trace de sa mère biologique, qui habite un quartier populaire. Récit hésitant entre drame psychologique et comédie de situation. Quelques développements artificiels. Conclusion réaliste. Réalisation discrète. K. Viard solide. (sortie en salle: 21 décembre 2012)
À cheval entre drame psychologique sur les origines et comédie de situation flirtant avec le slapstick, ce premier long métrage de Pierre Pinaud peine à trouver son équilibre. Dès le moment où le spectateur comprend la quête de l'héroïne, l'action stagne un peu, l'auteur retardant indûment la première rencontre entre la fille abandonnée et sa mère indifférente. Puis lorsque l'animatrice phobique, un personnage du reste un peu caricatural, s'immisce maladroitement dans la famille reconstituée de sa génitrice, les séquences tendues et censément comiques se voisinent de façon plutôt artificielle. À l'instar du suspense devant mener à la révélation de la véritable identité de Mélina. Pinaud, qui signe une réalisation discrète, a toutefois le mérite de clore son récit sur une note réaliste, sans résolution simple ni catharsis d'usage. Karin Viard (MA PART DU GÂTEAU) est une fois de plus très solide, aux côtés d'un Nicolas Duvauchelle (LA FILLE DU PUISATIER) plutôt fade. Décédée peu après le tournage, Nadia Barentin campe avec un mélange de gouaille et de vulnérabilité la mère âgée rattrapée par son passé.
Texte : Louis-Paul Rioux