Can. 2010. Drame psychologique de Michel Monty avec Charles-Antoine Perreault, Julie Le Breton, François Papineau. À la suite de la mort par surdose de son père médecin, son fils qui le vénérait s'approprie à l'insu de sa mère une boîte de comprimés lui ayant appartenu. Oeuvre semi-autobiographique peu convaincante. Dialogues manquant de naturel. Quelques audaces. Mise en scène compassée. Distribution de calibre. (sortie en salle: 21 janvier 2011)
À la suite de la mort par surdose de son père médecin, son fils qui le vénérait s'approprie à l'insu de sa mère une boîte de comprimés lui ayant appartenu. Oeuvre semi-autobiographique peu convaincante. Dialogues manquant de naturel. Quelques audaces. Mise en scène compassée. Distribution de calibre. (sortie en salle: 21 janvier 2011)
Ce film d'époque signé par l'homme de théâtre Michel Monty manque de convaincre en raison d'une mise en scène compassée et d'une direction artistique rendue excessivement voyante par la caméra. Le résultat est une oeuvre semi-autobiographique qui n'est pas sans qualités de jeu ou de scénario, mais qui semble figée dans une représentation théâtrale, plutôt qu'emportée par un véritable souffle cinématographique. Sur les thèmes du tabou et de l'amour père-fils, abordés avec un aplomb inégal, le récit contient en soi plusieurs idées audacieuses, sur le plan dramatique. La mort du personnage de François Papineau, à trente minutes du début, reste la plus marquante du lot. L'acteur domine du reste une distribution de calibre, empêtrée malheureusement dans des dialogues qui manquent de naturel.
Texte : Martin Bilodeau
Jean Siag - La Presse
Charles-Antoine Perreault (...) est appuyé par des comédiens de talent, comme Rita Lafontaine (...). Avec ce premier film intimiste, Michel Monty évite le piège d’un scénario trop bavard, créant des ambiances graves, mais sans lourdeurs. Même si le déroulement du film est un peu lent, le drame humain qui s’y joue touche des cordes sensibles tout en proposant une fin ouverte bien tournée.
Cédric Bélanger - Le Journal de Montréal
Le thème du deuil a été décliné sous toutes ses formes au cinéma québécois au cours des derniers mois. Pour son premier long-métrage, (...) Michel Monty réussit à éviter la redite au moyen d’un scénario original, fortement inspiré par le décès tragique de son père (...). Le résultat est un drame bien ficelé, qui ne sombre pas dans les excès lacrymaux.
Martin Bilodeau - Le Devoir
Le scénario de l'auteur (...) déroule son récit avec une assurance indéniable (...). À l'inverse, la mise en scène est constipée et les dialogues surécrits sonnent souvent faux (...). Entre le souvenir rapporté (...) et sa représentation, quelque chose s'est figé, qui me fait penser que le cinéaste n'a pas tant fait ce film pour lui-même que pour les autres.
Patricia Robin - Séquences
Soutenue par des directions artistique et photographique minutieuses et une musique atmosphérique efficace, l'oeuvre ne se démarque pas vraiment: on assiste ici à un exercice de style académique, à une réalisation appuyée donnant un montage linéaire où l'action (...) devient rapidement une accumulation de procédés répétitifs.
Guillaume Fournier - Voir
Puisque son film se déroule dans les années 60, ces coupures drastiques (de budget) ont imposé au réalisateur un style pour le moins étouffant (...) et dont les valeurs principales sont, évidemment, les gros plans et les scènes d'intérieur. Cette mécanique pernicieuse (...) entraîne un sentiment d'inertie qui se généralise et plane tristement sur l'oeuvre.