É.-U. 2009. Drame de moeurs de Kevin Asch avec Jesse Eisenberg, Justin Bartha, Ari Graynor. Séduit par la promesse d'argent vite gagné, un jeune juif hassidique, qui étudie pour devenir rabbin, participe à un réseau de trafic d'ecstasy. Petite chronique bien observée, basée sur un fait divers. Scénario détaillant méthodiquement une déchéance. Rythme flottant. Réalisation intime, collée au protagoniste. J. Eisenberg très crédible. (sortie en salle: 18 juin 2010)
Séduit par la promesse d'argent vite gagné, un jeune juif hassidique, qui étudie pour devenir rabbin, participe à un réseau de trafic d'ecstasy. Petite chronique bien observée, basée sur un fait divers. Scénario détaillant méthodiquement une déchéance. Rythme flottant. Réalisation intime, collée au protagoniste. J. Eisenberg très crédible. (sortie en salle: 18 juin 2010)
Petite chronique basée sur un fait divers, HOLY ROLLERS constitue le premier long métrage du New-Yorkais Kevin Asch, qui filme Brooklyn de manière naturaliste et sans clichés. Bien observé et puisant profondément dans la culture hassidique, le scénario détaille méthodiquement la déchéance d'un jeune homme qu'une vie en vase clos n'a pas préparé au choc du monde extérieur. Les possibilités du sexe, de l'argent ou, plus simplement, d'une liberté de choix, plongent le protagoniste dans le désarroi autant qu'elles le séduisent, un dilemme moral plutôt bien exposé. La caméra de Asch demeure judicieusement collée à son antihéros dont seul le point de vue prévaut. On regrette toutefois un rythme flottant, plus incertain que volontairement lent. En définitive, la réussite modeste du film tient beaucoup à l'interprétation sensible de Jesse Eisenberg (THE SQUID AND THE WHALE, ADVENTURELAND), qui s'avère très crédible, à l'instar de ses partenaires.
Texte : François Lévesque