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Polytechnique

Can. 2008. Drame social de Denis Villeneuve avec Maxim Gaudette, Karine Vanasse, Sébastien Huberdeau. Évocation du massacre de l'école Polytechnique, le 6 décembre 1989, selon les points de vue du tueur et de deux étudiants, une survivante et un témoin impuissant. Rappel à la fois respectueux et percutant d'une tragédie qui a marqué tout le Québec. Scénario plutôt mince, aux éléments symboliques pas toujours très subtils. Réalisation impressionniste aux images en noir et blanc raffinées. Interprétation sentie. (sortie en salle: 6 février 2009)

13 ans + (violence)
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Polytechnique (Polytechnique)

13 ans + (violence) 13 ans + (violence)

Can. 2008. Drame social de Denis Villeneuve avec Maxim Gaudette, Karine Vanasse, Sébastien Huberdeau.

Évocation du massacre de l'école Polytechnique, le 6 décembre 1989, selon les points de vue du tueur et de deux étudiants, une survivante et un témoin impuissant. Rappel à la fois respectueux et percutant d'une tragédie qui a marqué tout le Québec. Scénario plutôt mince, aux éléments symboliques pas toujours très subtils. Réalisation impressionniste aux images en noir et blanc raffinées. Interprétation sentie. (sortie en salle: 6 février 2009)

Genre :
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Durée :
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Photographie :
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Distributeur :
Alliance Vivafilm
Producteurs :
Récompenses
Le 6 décembre 1989, un étudiant dans la vingtaine, qui voue une haine farouche aux féministes, surgit à l'école Polytechnique de Montréal armé d'un fusil semi-automatique et abat froidement quatorze jeunes femmes avant de s'enlever la vie. Ces événements tragiques sont racontés du point de vue du tireur fou, puis de Jean-François, un étudiant qui a assisté impuissant à la tuerie en tentant de venir en aide à diverses victimes, et enfin de Valérie, une survivante dont l'existence a été transformée à jamais par ce crime haineux.

L’AVIS DE MEDIAFILM

S'appuyant sur une rigoureuse recherche auprès des survivants et témoins de cette tragédie qui continue à hanter l'inconscient collectif québécois, POLYTECHNIQUE s'avère à la fois respectueux et percutant dans sa façon d'effectuer un douloureux mais nécessaire devoir de mémoire. Cela dit, le scénario, plutôt mince, a recours à un symbolisme pas toujours subtil (insistantes représentations de la fracture, du chaos) et la conclusion, bien que porteuse d'espoir, devient surexplicative. Denis Villeneuve (MAELSTRÖM) signe une mise en scène impressionniste, dont les images en noir et blanc raffinées créent une salutaire distanciation lors des éprouvantes scènes de violence. Reste que la comparaison avec le ELEPHANT de Gus Van Sant, tant pour le sujet que pour le traitement (travellings élégants et lancinants, points de vue fragmentés) devient inévitable et pas nécessairement à l'avantage du présent film. Dans le rôle du tueur (jamais nommé), l'excellent Maxim Gaudette fait montre de beaucoup de présence malgré un regard vide, détaché, qui devient proprement glaçant. Endossant des personnages fictifs, amalgames d'étudiants ayant vécu le drame, Karine Vanasse et Sébastien Huberdeau offrent des performances très senties.

Texte : Louis-Paul Rioux

COMMENTAIRES

27 décembre 2018, 15:18:14

Par : Alexis Laperle, Sherbrooke

Vraiment stupéfiant. Réalisation de qualité de Denis Villeneuve. Quelques séquences exceptionnels.

J'attribue à ce film la Cote 3


31 août 2018, 16:31:36

Par : Michaël Gagnon, Sherbrooke

Scénario inspiré d’un évènement réel très connu, intégrant des personnages fictifs. Réalisation délibérément retenue et sobre. Mise en scène d’une grande crédibilité. Introduction brutale et saisissante. Montage non linéaire déroutant et déstabilisant. Séquences de forte tension difficiles à regarder. Mise en image en noir et blanc discutable. Bande sonore mélancolique poignante, quoique trop appuyée avec le tueur. Bons interprètes. Composition courageuse de M. Gaudette.

J'attribue à ce film la Cote 3


Revue de presse

Exorciser le mal

Villeneuve a le mérite de dépeindre le tireur fou avec nuances, préférant évoquer la complexité du personnage plutôt que de sombrer dans la caricature grotesque et manichéenne. (...) Ici, le cinéaste fait preuve de mesure et de discernement dans le rapport qu'il établit entre l'acte commis et les profonds changements sociaux qu'a permis le mouvement féministe.

Polytechnique Denis Villeneuve

In memoriam

(...) la caméra de Villeneuve s'avère non seulement parlante, mais surtout humble et infiniment sensible. Le noir et blanc stylisé qui confère une distance essentielle, l'impressionnante direction photo (...), l'admirable musique (...) et la travaillée conception de costumes (...) dotent le tout d'un cachet qui sert la cause sans jamais s'éloigner du but recherché.

Polytechnique Denis Villeneuve

La Mort entre les murs

La mise en scène (...) est brillante. Le noir et blanc est très approprié dans les circonstances, un choix qui permet d'installer une distance (...). Après coup, on imagine mal le même film tourné en couleurs. (...) POLYTECHNIQUE n'est pas un film facile, mais il n'en demeure pas moins nécessaire pour soigner une plaie demeurée trop longtemps ouverte.

Polytechnique Denis Villeneuve

Violent, mais bouleversant

(...), ce n’est pas tant la psychologie du tueur ni le discours entourant l’événement qui intéressait Villeneuve, que son potentiel poétique et narratif. (...) malgré une violence certaine, POLYTECHNIQUE est un film bouleversant, intense, captivant, extrêmement efficace et d’une esthétique fort appréciable.

Polytechnique Denis Villeneuve

Oeuvre maîtrisée d'un grand funambule

La maîtrise technique (...) laisse pantois. (...). La neige, le sang, les reflets dans les vitres sont mis à contribution pour inscrire ce film comme une oeuvre d'art à part entière. Les plans, les cadrages magnifiques, les travellings utilisés à bon escient; tout témoigne d'un admirable contrôle du média, allié à une éthique du regard.

Polytechnique Denis Villeneuve

Entre les murs, la guerre

L'approche que privilégie Villeneuve consiste à plonger le spectateur au coeur du tumulte. À cet égard, le choix du noir et blanc (...) se révèle fort judicieux. (...) POLYTECHNIQUE n'explique rien. Ne justifie rien. Il évoque. Il montre. C'est la grande force du film. D'autant plus que ce parti pris est appuyé par une distribution impeccable.

Polytechnique Denis Villeneuve

19 Minutes

La poésie des images noir et blanc (...) ravit l'oeil (...). Fortement documenté, Jacques Davidts signe (...) un scénario prenant (...) et d'une redoutable efficacité, mais (...) la double finale (...) manque de profondeur. Respectueux du sort des victimes, le cinéaste montre juste ce qu'il faut pour évoquer l'horreur (...). Le résultat s'avère un mémorial lyrique, sobre et solennel.

Polytechnique Denis Villeneuve

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