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L'Emmerdeur

Fr. 2008. Comédie de Francis Veber avec Richard Berry, Patrick Timsit, Pascal Elbé. Un tueur à gages planifiant un assassinat depuis sa chambre d'hôtel voit ses desseins contrecarrés par la présence d'un voisin suicidaire. Adaptation pataude par le réalisateur de sa pièce à succès. Trame usée à l'humour tantôt désuet, tantôt laborieux. Mise en scène mécanique. Jeu excessif, en phase avec le ton de l'oeuvre. (sortie en salle: 24 avril 2009)

Général
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L'Emmerdeur (L'Emmerdeur)

Général Général

Fr. 2008. Comédie de Francis Veber avec Richard Berry, Patrick Timsit, Pascal Elbé.

Un tueur à gages planifiant un assassinat depuis sa chambre d'hôtel voit ses desseins contrecarrés par la présence d'un voisin suicidaire. Adaptation pataude par le réalisateur de sa pièce à succès. Trame usée à l'humour tantôt désuet, tantôt laborieux. Mise en scène mécanique. Jeu excessif, en phase avec le ton de l'oeuvre. (sortie en salle: 24 avril 2009)

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Ralf Milan, tueur à gages posté à la fenêtre de sa chambre d'hôtel située à proximité du Palais de Justice de Paris, attend patiemment le passage dans sa ligne de mire de Randoni, un escroc repenti venu témoigner en cour contre ses anciens associés. Alors que l'assassin se prépare avec calme et méthode, François Pignon, photographe suicidaire, fait irruption dans sa chambre, où il n'a de cesse d'interrompre ses préparatifs. À mesure qu'approche le convoi transportant Randoni, il apparaît de plus en plus évident au tueur que sa mission échouera, les frasques de Pignon semblant être venues à bout de ses nerfs d'acier.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Montée en 1969 sous le titre «Le Mandat», la pièce de Francis Veber a connu une première adaptation cinématographique réalisée par Édouard Molinaro sous le titre L'EMMERDEUR, puis une seconde, par Billy Wilder, sous le titre BUDDY BUDDY. Officiellement, L'EMMERDEUR nouvelle mouture se veut l'adaptation de la pièce revue et corrigée par l'auteur en 2005 et non un remake de son film datant de 1973. Dans les faits toutefois, bien peu de changements ont été apportés à cette farce de boulevard très datée. Quelques références technologiques et culturelles - cellulaires, Facebook - sont balancées ici et là, en vain: l'ensemble fleure un peu beaucoup la naphtaline, comme en font foi plusieurs gags, dont celui où deux hommes, surpris en pleine bagarre sur un lit, sont pris pour des gais. La mise en scène de Veber est au mieux mécanique, au pire paresseuse, et le film, malgré de louables efforts de décloisonnement, prend souvent des allures de théâtre filmé. Cette impression est renforcée par la mauvaise qualité des images d'extérieurs incrustées numériquement. Si le jeu excessif de Richard Berry et Patrick Timsit s'accorde au ton de l'oeuvre, il n'est pas inspiré pour autant.

Texte : François Lévesque

Revue de presse

Un Titre qui ne ment pas

(...) il vaut mieux, et de loin, revoir le film original, réalisé en 1973 par Édouard Molinaro. Il mettait en vedette Lino Ventura (...) (et) Jacques Brel (...). Les rôles sont respectivement repris par Richard Berry (et) Patrick Timsit (...). Le premier n’affiche ici aucun sens du comique et le second ne semble pas avoir celui du drame. Peut-être la faute de dialogues indéfendables?

Emmerdeur, L' Francis Veber

Merde alors!

(...) on (a) envie de défenestrer Pignon tant Timsit en fait des tonnes auprès d'un Berry qui tire élégamment son épingle du jeu - bien qu'il n'ait rien de la prestance ni le stoïcisme de l'inoubliable Lino Ventura. (...) alors que Molinaro signait une réalisation vivante et bien rythmée, Veber se contente d'une plate mise en scène qui fait ressembler le tout à du théâtre filmé.

Emmerdeur, L' Francis Veber

Couple infernal

On pourrait se contenter de taxer le cinéma de Veber de théâtre filmé, stigmatiser la pauvreté de sa mise en scène, son incapacité chronique à réaliser des scènes d’action (...). Pourtant, au-delà du scénario lui-même, finalement assez complexe, on doit reconnaître que le réalisateur tire un parti optimal de l’espace restreint des chambres de l’hôtel.

Emmerdeur, L' Francis Veber

Au royaume des gags usés

Cette comédie de boulevard faisait son petit effet sur les planches. (...) sur grand écran, elle patine ! À l'arrivée, la réalisation sans éclat, en quasi huis-clos, étouffe les mouvements de caméra et nous prend en otage à grand renfort de gags usés dans d'autres comédies pignonesques.

Emmerdeur, L' Francis Veber

Loin loin de l'original

De la théâtralité (unité de lieu et de temps) de l’original, optimisée pour faire monter la moutarde au nez d’un tueur qui se fait pourrir la vie par son voisin de chambre suicidaire, il ne reste qu’un comique de répétition utilisé jusqu’à l’écœurement et des portes qui claquent.

Emmerdeur, L' Francis Veber

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