É.-U. 2008. Science-fiction de Matt Reeves avec Michael Stahl-David, Odette Yustman, T.J. Miller. Un groupe de jeunes New-Yorkais tentent de survivre à l'attaque de la ville par un monstre gigantesque. Réinvention des films à la Godzilla. Appropriation troublante de l'imagerie du 11 septembre. Effets spéciaux impressionnants. Réalisation imitant le style d'une vidéo amateur. Interprétation dans le ton. (sortie en salle: 18 janvier 2008)
Un groupe de jeunes New-Yorkais tentent de survivre à l'attaque de la ville par un monstre gigantesque. Réinvention des films à la Godzilla. Appropriation troublante de l'imagerie du 11 septembre. Effets spéciaux impressionnants. Réalisation imitant le style d'une vidéo amateur. Interprétation dans le ton. (sortie en salle: 18 janvier 2008)
Précédé d'une habile campagne de marketing ne révélant pas la nature exacte de la menace au centre du récit, CLOVERFIELD arrive sur les écrans avec de grandes attentes à satisfaire. À cet égard, le succès de cette production de J.J. Abrams (la série télévisée LOST), est plutôt mitigé. Bien qu'intrigant à plus d'un titre, CLOVERFIELD n'est finalement qu'une réinvention des films à la Godzilla dans lesquels une énorme créature, invincible devant l'arsenal militaire déployé pour l'éliminer, rase une grande ville. Les impressionnants effets spéciaux et l'appropriation troublante de l'imagerie du 11 septembre (foules en panique, tours s'écrasant, nuages de poussière) distinguent toutefois le film de ses prédécesseurs. Par ailleurs, plutôt que de favoriser une approche esthétisante, le réalisateur Matt Reeves (THE PALLBEARER) imite le style d'une vidéo amateur, façon BLAIR WITCH PROJECT. Ce choix, défendable en théorie, l'est un peu moins en pratique, la clarté du récit étant sacrifiée au profit d'une nébuleuse et commode impression de proximité. Les interprètes jouent néanmoins dans la note terrifiée voulue.
Texte : Kevin Laforest