É.-U. 2007. Drame policier de James Gray avec Joaquin Phoenix, Mark Wahlberg, Robert Duvall. Le gérant d'une boîte de nuit doit choisir son camp lorsque son père et son frère, dans la police, menacent de faire tomber son patron, parrain de la mafia russe. Réflexion porteuse et subversive sur l'appartenance, la trahison et le repentir. Scénario bien construit misant sur la profondeur psychologique des personnages. Réalisation costaude et tendue. Interprètes très bien dirigés. (sortie en salle: 12 octobre 2007)
Le gérant d'une boîte de nuit doit choisir son camp lorsque son père et son frère, dans la police, menacent de faire tomber son patron, parrain de la mafia russe. Réflexion porteuse et subversive sur l'appartenance, la trahison et le repentir. Scénario bien construit misant sur la profondeur psychologique des personnages. Réalisation costaude et tendue. Interprètes très bien dirigés. (sortie en salle: 12 octobre 2007)
Sept ans après THE YARDS, le rare James Gray signe enfin un troisième opus, son plus accompli à ce jour. Sur les thèmes de l'appartenance, de la trahison et du repentir, le cinéaste formule une réflexion intelligente, porteuse, subversive, déclinée dans une large palette de gris. Si l'extraordinaire simplicité de la forme peut sembler à première vue manquer d'audace, force est de reconnaître dans la mise en scène vigoureuse et tendue de James Gray un savoir-faire indéniable et une maîtrise exceptionnelle des codes du genre. Riche en couches de sens, le scénario s'appuie moins sur les détails de l'intrigue que sur la profondeur psychologique des personnages. Ainsi, au-delà du conflit entre le Bien et le Mal, Gray raconte la tragédie d'un homme qui, en quête d'un père, se retrouve écartelé entre l'un, duquel il se sent renié, et l'autre, qu'il se voir forcé de renier. Des premiers aux troisièmes rôles, tous les acteurs jouent très justes, surtout Joaquin Phoenix, en anti-héros ambigu, et l'étonnante Eva Mendes, qui campe avec force et subtilité sa petite amie.
Texte : Martin Bilodeau
Martin Bilodeau - Le Devoir
Dans la continuité des films policiers américains des années 70 (ils sont à la mode, vous me direz), le film, solide et bien rythmé, n'est pas dominé par l'action mais poussé par les personnages. Lesquels fascinent jusqu'aux troisièmes rôles, Gray étant un fin scénariste et, surtout, un redoutable directeur d'acteurs.
Owen Gleiberman - Entertainment Weekly
(...) the story is too patterned and too contrived. (...) It's like a more abstract GODFATHER in moral reverse, with one key figure undergoing a transformative spiritual rebirth I never fully bought. Gray is a far better director than he is a writer. He's got the talent to make great movies. He just needs to stop trying to.
Martin Gignac - Ici
Au-delà de son odyssée fouillée des liens familiaux, ce troisième film du réalisateur de LITTLE ODESSA décrit parfaitement une époque disparue - celle de Brooklyn de 1988 - grâce à une mise en scène maîtrisée qui devient éblouissante lors des scènes explosives.
Todd McCarthy - Variety
WE OWN THE NIGHT is an exceptionally conventional crime drama about Brooklyn brothers who find themselves on opposite sides of the law circa 1988. Adequately acted and flecked with the required quota of action, (...) pic recalls numerous good police dramas of the 1970s, but mostly in superficial ways that bring nothing new to the table.
Kevin Laforest - Voir
(...) LA NUIT NOUS APPARTIENT est avant tout un drame familial, que les scènes d'action, aussi intenses soient-elles (...), ne viennent que ponctuer. Le coeur du film est la rivalité entre les deux frères (...). Sans réinventer le genre ni éviter les clichés, LA NUIT NOUS APPARTIENT demeure un film policier bien ficelé.