Fr. 2007. Drame sentimental de Philippe Garrel avec Louis Garrel, Laura Smet, Clémentine Poidatz. Sur le point de devenir père et de se marier, un photographe est hanté par le fantôme d'une actrice avec qui il a eu une relation amoureuse deux ans auparavant. Intrigante histoire d'amour fou teintée de fantastique. Ensemble un peu artificiel et suranné. Mise en scène épurée, aux images en noir et blanc soignées. Bonne interprétation. (sortie en salle: 6 février 2009)
Sur le point de devenir père et de se marier, un photographe est hanté par le fantôme d'une actrice avec qui il a eu une relation amoureuse deux ans auparavant. Intrigante histoire d'amour fou teintée de fantastique. Ensemble un peu artificiel et suranné. Mise en scène épurée, aux images en noir et blanc soignées. Bonne interprétation. (sortie en salle: 6 février 2009)
Malgré son caractère un peu artificiel et suranné, cette histoire d'amour fou teintée de fantastique, sur les thèmes de la démence et de la peur de l'engagement, soutient l'intérêt. Grâce avant tout à la mise en scène épurée de Philippe Garrel qui, comme pour son précédent LES AMANTS RÉGULIERS, mise sur des images en noir et blanc expressives et finement composées, une fois de plus signées William Lubtchansky. Quant aux effets optiques du film, résolument bricolés, ils sont un hommage direct à Jean Cocteau (ORPHÉE, LE SANG D'UN POÈTE) et aux surréalistes. Composé de courtes séquences, le scénario progresse avec fluidité, sauf lorsque le cinéaste revient sur ses marottes habituelles (la révolution sociale, la persécution des juifs) à travers des interventions intempestives des protagonistes, qui détonnent dans ce récit essentiellement sentimental. Après LES AMANTS RÉGULIERS, Garrel confie de nouveau le personnage principal à son fils Louis, solide aux côtés d'une Laura Smet convaincante et parfois surprenante. Clémentine Poidatz, une nouvelle venue, se révèle assez attendrissante dans un rôle qui aurait toutefois gagné à être mieux défini.
Texte : Louis-Paul Rioux