É.-U. 2007. Drame policier de Paul Haggis avec Tommy Lee Jones, Charlize Theron, Jason Patric. Un vétéran de l'armée américaine enquête avec une détective de police sur la disparition de son fils, un soldat rentré d'Irak traumatisé. Méditation lucide sur les blessures psychologiques subies par les soldats. Scénario délibérément sinueux. Réalisation solide mais discrète, appuyée par une superbe photographie. Jeu retenu et intelligent de T.L. Jones. (sortie en salle: 28 septembre 2007)
Un vétéran de l'armée américaine enquête avec une détective de police sur la disparition de son fils, un soldat rentré d'Irak traumatisé. Méditation lucide sur les blessures psychologiques subies par les soldats. Scénario délibérément sinueux. Réalisation solide mais discrète, appuyée par une superbe photographie. Jeu retenu et intelligent de T.L. Jones. (sortie en salle: 28 septembre 2007)
Après les triomphes de MILLION DOLLAR BABY et CRASH, qui ont fait de lui la coqueluche de Hollywood, Paul Haggis met sa notoriété au service d'une cause qui lui tient à coeur: le retrait des troupes américaines en Irak, à travers une méditation lucide sur les blessures psychologiques et les champs de bataille intérieurs. Avec une grande économie d'effets, IN THE VALLEY OF ELAH (le titre évoque le lieu où s'affrontèrent David et Goliath) raconte la descente aux enfers d'un père qui, emblématique des États-Unis fiers et orgueilleux, prend conscience de l'immense détresse dans laquelle la guerre en Irak a plongé son pays. Certes, le scénario délibérément sinueux, qui bascule à mi-parcours du «whodunit» vers l'enquête psychologique, grince ici et là. Cela dit, la mise en scène solide mais discrète laisse parler les images de Roger Deakins, dont les horizons larges et les ciels bas inspirent un sentiment paradoxal de fuite et d'enfermement. Le même paradoxe se lit dans les yeux fatigués de Tommy Lee Jones, dont le jeu intelligent et retenu porte le film.
Texte : Martin Bilodeau
Marc-André Lussier - La Presse
IN THE VALLEY OF ELAH comporte des lacunes sur le plan du récit (personnages parfois mal dessinés, symbolisme lourd, dialogues trop explicatifs), mais il expose en revanche une problématique grave, avec laquelle toutes les sociétés impliquées dans des conflits armés doivent composer. Le signal de détresse que Haggis envoie au monde mérite d'être entendu.
Lou Lumenick - New York Post
Theron is very good as a woman struggling for respect in a sexist environment. There are also small but telling performances by Susan Sarandon (...) and Frances Fisher (...). But the film's center is the Oscar-caliber performance of Jones, whose world-weary Hank (...) experiences a full spectrum of frustration, anguish, bravado, horror - and finally remorse.
Rachel Haller - Ici
(...) si Paul Haggis sait diriger ses comédiens et poser son cadre, il est aussi et surtout un excellent scénariste (...). Il tire sur les fils de son intrigue comme un savant marionnettiste. À chaque mouvement se dévoile une bribe éparse et essentielle. La tension monte, mais jusqu’à la fin on ne saura les assembler. Brillant.
Michael Rechtshaffen - The Hollywood Reporter
In part an adaptation of a (...) magazine article (...), the Haggis version is an eloquently written portrait of a man clinging to logic during a time of confusion and turmoil. With equal amounts bravado, anguish and, ultimately, remorse filling the crevices of his world-weary visage, Jones never has been better.
Michel Defoy - Voir
(...) IN THE VALLEY OF ELAH se présente d'abord sous les dehors d'une investigation classique. (...) Le mystère, dense et fascinant, met en évidence les méthodes furtives de l'armée. À mi-parcours, un virage s'opère. Le résultat de l'enquête devient moins important que la quête du père. La détresse (...) de cet homme est grande. (...) Son parcours intérieur (...) est extrêmement bien rendu par Tommy Lee Jones.