É.-U. 2007. Drame sentimental de Tyler Perry avec Idris Elba, Gabrielle Union, Tasha Smith. Un mécanicien d'Atlanta obtient l'aide d'une avocate brillante mais revêche pour obtenir la garde de ses filles, confiées à son ex-femme en couple avec un trafiquant de drogue. Récit manichéen, bavard et chargé, mélangeant mélodrame familial, romance et critique sociale. Passages comiques plutôt ratés. Réalisation et interprétation correctes. (sortie en salle: 16 février 2007)
Un mécanicien d'Atlanta obtient l'aide d'une avocate brillante mais revêche pour obtenir la garde de ses filles, confiées à son ex-femme en couple avec un trafiquant de drogue. Récit manichéen, bavard et chargé, mélangeant mélodrame familial, romance et critique sociale. Passages comiques plutôt ratés. Réalisation et interprétation correctes. (sortie en salle: 16 février 2007)
D'origine modeste, l'Afro-Américain Tyler Perry est devenu multimillionnaire grâce au succès de ses pièces «Diary of a Mad Black Woman» et «Madea's Family Reunion», toutes deux portées à l'écran. Chantre de la fierté noire, il met en scène, désormais dans ses propres studios d'Atlanta, des histoires inspirantes, teintées d'humour et de dévotion chrétienne. Dans DADDY'S LITTLE GIRLS, le cinéaste a voulu disséquer et vaincre le stéréotype de l'Afro-Américain mauvais père, à travers une intrigue mélangeant mélodrame familial, romance et critique sociale. Or, malgré ses louables intentions, son film apparaît chargé, bavard, manichéen et maladroit. À preuve: les quelques passages comiques font moins rire par leur drôlerie que par leur gaucherie. Et si Perry dénonce avec conviction et sensibilité les barrières de classes au sein même de la communauté afro-américaine, son appel à la résistance contre les criminels intimidants passe par une douteuse apologie de l'autojustice. Cela dit, la mise en scène est compétente et l'interprétation, très correcte.
Texte : Louis-Paul Rioux
Matt Zoller Seitz - The New York Times
Anabelle Nicoud - La Presse
Luke Sader - The Hollywood Reporter