Aust. 2006. Drame psychologique de Ray Lawrence avec Laura Linney, Gabriel Byrne, Deborra-Lee Furness. Une femme est bouleversée par la négligence de son mari, qui a tardé à rapporter la découverte du cadavre d'une jeune aborigène lors d'un voyage de pêche. Adaptation énigmatique et contemplative d'une nouvelle de Raymond Carver. Rebondissements parfois brutaux et inopinés. Mise en scène dépouillée. Interprétation très solide. (sortie en salle: 15 juin 2007)
Une femme est bouleversée par la négligence de son mari, qui a tardé à rapporter la découverte du cadavre d'une jeune aborigène lors d'un voyage de pêche. Adaptation énigmatique et contemplative d'une nouvelle de Raymond Carver. Rebondissements parfois brutaux et inopinés. Mise en scène dépouillée. Interprétation très solide. (sortie en salle: 15 juin 2007)
Ray Lawrence (LANTANA) a transposé en Nouvelle-Galles du Sud l'action d'une nouvelle de l'Américain Raymond Carver, laquelle avait inspiré un des segments du SHORT CUTS de Robert Altman. Le résultat est d?autant plus différent qu?au-delà du décor, le cinéaste a mis l'accent sur les difficultés conjugales du couple central et introduit une dimension raciale dans l'intrigue en faisant de la victime une jeune aborigène. Le récit, bien construit, avance à coups d'ellipses et de non-dits, ce qui rend l'ensemble énigmatique, voire contemplatif. Le climat sourd est toutefois entrecoupé de rebondissements dramatiques qui, dans le contexte, peuvent sembler brusques et forcés, mais qui illustrent bien les périls de la nature sauvage de l'Australie. Humble devant les grands espaces qui lui servent de décor, le cinéaste signe une mise en scène dépouillée, sans afféteries, maintenant tout du long une tension et un malaise. À la tête d'une solide distribution, Gabriel Byrne et Laura Linney défendent avec beaucoup de conviction des personnages émotionnellement à vif.
Texte : Kevin Laforest
Odile Tremblay - Le Devoir
(...) l'ensemble boitille souvent. JINDABYNE, malgré l'appui d'un bon scénario et des pistes pleines de promesses, malgré aussi certaines scènes inspirées, un dénouement ouvert percutant et la présence habitée de Laura Linney, accuse des problèmes de réalisation et de montage qui l'empêchent de se déployer toutes voiles dehors.
Paula Nechak - Seattle Post-Intelligencer
The film is largely still and quiet for such a boiling pot and Lawrence, as is his way, has incorporated nature, myth and symbol into the mosaic of life in this small integrated community. There are many touches that flesh out the significance of the woman's stolen life and the disenchantment of middle and older age. (...) The result is a rich, unsettling film that gives us insight into all sides and forces us to wrestle with conscience and our own brand of right and wrong.
Thierry Jobin - Le Temps
Après LANTANA, l'Australien Ray Lawrence sublime une nouvelle de Raymond Carver. Un chef-d'oeuvre percutant. (...) Avec une intelligence rare, le cinéaste poursuit sur la même voie que LANTANA. En trois films (...), Ray Lawrence ouvre une fenêtre cinématographique singulière où l'humanité suinte de doutes, où l'imposante nature australienne, sans doute vue à travers le prisme animiste de la culture aborigène, est un personnage à part entière.
Kenneth Turan - The Los Angeles Times
JINDABYNE, a serious and somber film from Australia starring Laura Linney and Gabriel Byrne, is as slow getting started as a leisurely weekend fishing trip, but it ends up having an almost unbearable impact. Nominated for nine Australian Film Institute awards (...), JINDABYNE strength and power come from a number of factors: its origin, its current landscape and the unusual way its writer-director (...) has chosen to work.
Emmanuel Cuénod - La Tribune de Genève
La force de Ray Lawrence réside dans son pouvoir de suggestion. Le rythme du montage, l'échelle des plans, une mise en scène permettant aux excellents Gabriel Byrne et Laura Linney de déployer leur jeu sont ses seules armes. Par bonheur, ce sont les seules qui comptent...
Antoine Rochat - Ciné-Feuilles
JINDABYNE est une approche délicate de personnages qui ont des choses cachées au fond d'eux-mêmes (...). Le cinéaste traite le sujet avec finesse, entremêlant les trajectoires des personnages, y ajoutant des intrigues secondaires qui jouent le rôle de miroirs réfléchissants, au risque de ralentir parfois (...) la progression du récit. (...) L'interprétation de tous les acteurs (...) est remarquable.