É.-U. 2006. Comédie de moeurs de Terry Zwigoff avec Max Minghella, Sophia Myles, John Malkovich. Nouvellement admis aux beaux-arts, un peintre timide, disciple de Picasso, constate que l'enseignement y est médiocre et que les filles y sont inaccessibles. Peinture acide et drôle d'un milieu artificiel. Personnages bien dessinés. Développements capricieux. Mise en scène maîtrisée. M. Minghella bien choisi.
Nouvellement admis aux beaux-arts, un peintre timide, disciple de Picasso, constate que l'enseignement y est médiocre et que les filles y sont inaccessibles. Peinture acide et drôle d'un milieu artificiel. Personnages bien dessinés. Développements capricieux. Mise en scène maîtrisée. M. Minghella bien choisi.
Terry Zwigoff (BAD SANTA) renoue ici avec Daniel Clowes, le bédéiste qui avait inspiré sa première fiction, GHOST WORLD. Les retrouvailles, prometteuses sur papier, se révèlent toutefois moins concluantes. Certes, le contraste entre les marginaux authentiques et le monde artificiel qui les entoure est à nouveau drôle et bien exploité. Les personnages, dessinés avec soin, sont généreusement brossés à l'acide. L'insatisfaction qu'on ressent néanmoins vient plutôt de l'intrigue policière, mal définie dans la première partie, et qui déboule en fanfare dans la dernière, au mépris d'enjeux plus éclairants, laissés en plan. Le commentaire sardonique sur la célébrité instantanée, livré en épilogue, n'est quant à lui guère neuf. En outre, la mise en scène maîtrisée, éloquente par ses choix d'angles et de compositions, est supérieure au matériau de base. On dénote par ailleurs chez le jeune Max Minghella un charisme discret qui sied bien au personnage.
Texte : Martin Bilodeau