É.-U. 2006. Comédie de Bob Odenkirk avec Dax Shepard, Will Arnett, Chi McBride. Un criminel fait en sorte d'être incarcéré dans la même prison que le fils d'un juge récemment décédé, dont il voulait se venger. Récit tantôt amusant et astucieux, tantôt stupide et facile. Critique sociale en filigrane. Réalisation compétente mais impersonnelle. Interprétation inégale. (sortie en salle: 17 novembre 2006)
Un criminel fait en sorte d'être incarcéré dans la même prison que le fils d'un juge récemment décédé, dont il voulait se venger. Récit tantôt amusant et astucieux, tantôt stupide et facile. Critique sociale en filigrane. Réalisation compétente mais impersonnelle. Interprétation inégale. (sortie en salle: 17 novembre 2006)
Adapté d'un livre «underground» écrit par des ex-détenus à l'intention des petits nouveaux, LET'S GO TO PRISON laisse perplexe. D'une part, le film tourne en dérision la vie en prison, dans une série de situations comiques qui s'avèrent vite éculées. D'autre part, on y retrouve une certaine critique de l'état du système judiciaire et carcéral aux États-Unis, laquelle donne lieu à quelques gags assez réussis. En outre, le cliché du détenu baraqué, menaçant et lubrique est détourné par les auteurs de façon fort étonnante. Il en résulte une comédie noire tantôt amusante et astucieuse, tantôt stupide, invraisemblable et facile, mise en scène de manière compétente mais impersonnelle par Bob Odenkirk (MELVIN GOES TO DINNER). Will Arnett livre une prestation énergique et colorée, quoique souvent chargée, aux côtés d'un Dax Shepard sobre, voire un peu fade. Mais les deux vedettes se font souvent damer le pion par Chi McBride, impayable en brute suave.
Texte : Louis-Paul Rioux
Normand Provencher - Le Soleil
Pas besoin d'avoir un doctorat en criminologie pour comprendre qu'on a affaire à une comédie sur les vertus de la réhabilitation par le rire très gras. (...) Le film dure moins d'une heure et demie. Malgré tout, pour vous donner une idée, il passe à la vitesse d'une condamnation à perpétuité.
Frank Scheck - The Hollywood Reporter
Watching this purported comedy feels like a prison sentence itself. (...) the mostly juvenile attempts at humor fail to work (...) and LET'S GO TO PRISON ultimately feels as long as a stint in the big house.
Dennis Harvey - Variety
LET'S GO TO PRISON feels like an overextended sketch-comedy idea insufficiently filled out by subsidiary characters (few significantly figure) or standout setpieces. The "fight-to-the-death" climax is routine, the epilogue amusing in concept but flat in execution.