É.-U. 2005. Comédie dramatique de Bille Woodruff avec Queen Latifah, Alicia Silverstone, Djimon Hounsou. À Atlanta, les difficultés rencontrées par une coiffeuse afro-américaine, veuve et mère d'une fillette, pour ouvrir son propre salon de beauté. Récit mince et convenu, se présentant comme le pendant féminin du film "Barbershop". Personnages colorés. Dialogues abondants mais parfois mordants. Réalisation plutôt paresseuse au rythme incertain. Interprétation enjouée.
À Atlanta, les difficultés rencontrées par une coiffeuse afro-américaine, veuve et mère d'une fillette, pour ouvrir son propre salon de beauté. Récit mince et convenu, se présentant comme le pendant féminin du film "Barbershop". Personnages colorés. Dialogues abondants mais parfois mordants. Réalisation plutôt paresseuse au rythme incertain. Interprétation enjouée.
Le personnage de Gina Norris ayant été auparavant aperçu dans BARBER SHOP 2, le présent film constitue un produit dérivé des deux comédies mettant en vedette Ice Cube et Cedric the Entertainer. Mais à part quelques brèves allusions, les liens entre les protagonistes des deux oeuvres apparaissent fort ténus. Néanmoins, BEAUTY SHOP se présente comme le pendant féminin des deux BARBER SHOP. Sauf que le succès de l'entreprise est loin d'être assuré. Réduite à la portion congrue, l'intrigue convenue ne sert que de vague prétexte pour multiplier les personnages hauts en couleur et extrêmement volubiles, qui lancent à l'occasion quelques répliques mordantes. Les situations et les thèmes abordés ne sortent guère des sentiers battus, que ce soit l'interrogation sur l'orientation sexuelle du seul coiffeur du salon, les maladroites tentatives de la jeune shampooineuse blanche pour se faire accepter de ses consoeurs afro-américaines, le racisme larvé d'une cliente snob ou encore l'idylle prévisible et sans réelle étincelle entre l'héroïne et le séduisant électricien. Paresseuse et dénuée de rythme, la réalisation ne fait rien pour soutenir l'intérêt du spectateur. Reste la performance assurée de Queen Latifah, entourée d'interprètes enjoués et d'un Kevin Bacon caricatural à souhait dans le rôle de l'excentrique Jorge.
Texte : Louis-Paul Rioux