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Le Pont du roi Saint-Louis (The Bridge of San Luis Rey)

G.-B. 2004. Drame historique de Mary McGuckian avec Gabriel Byrne, Kathy Bates, Robert De Niro. Au XVIIIe siècle, au Pérou, un moine est accusé d'hérésie à la suite de son enquête sur le passé de cinq victimes de l'écroulement d'un pont. Adaptation décevante du roman de Thornton Wilder. Scénario confus au ton ampoulé. Direction artistique soignée. Réalisation académique. Distribution prestigieuse mais trop hétéroclite.

Général
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Le Pont du roi Saint-Louis (The Bridge of San Luis Rey)

Général Général

G.-B. 2004. Drame historique de Mary McGuckian avec Gabriel Byrne, Kathy Bates, Robert De Niro.

Au XVIIIe siècle, au Pérou, un moine est accusé d'hérésie à la suite de son enquête sur le passé de cinq victimes de l'écroulement d'un pont. Adaptation décevante du roman de Thornton Wilder. Scénario confus au ton ampoulé. Direction artistique soignée. Réalisation académique. Distribution prestigieuse mais trop hétéroclite.

Au XVIIIe siècle, dans la colonie espagnole du Pérou, la mort de cinq voyageurs dans l'écroulement d'un pont bouleverse les citoyens de la capitale Lima. Le moine franciscain Juniper, témoin de cet accident qui a failli lui coûter la vie, s'interroge sur le sens à donner à cet événement: s'agit-il de l'oeuvre de Dieu? Est-ce que ces personnes méritaient cette mort atroce? Son enquête éveille les soupçons de l'archevêque de Lima, qui l'accuse d'hérésie. Lors de son procès, Juniper raconte les circonstances ayant amené ces cinq personnes, dont certaines qui se connaissaient, à franchir ce pont ce jour-là. Grâce à ses recherches, et à la lecture des lettres d'une des victimes, la Marquise de Montemayor, adressées à sa fille Dona Clara, le moine arrive à des conclusions qui ne plaisent pas aux autorités religieuses, ni au vice-roi du Pérou.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Ce n'est pas la première adaptation cinématographique du célèbre roman de Thornton Wilder, récipiendaire du prix Pulitzer en 1928, mais celle-ci prend une résonance particulière aux yeux de la réalisatrice irlandaise Mary McGuckian. Après les événements du 11 septembre 2001, la question du sens à donner aux grandes tragédies (effet du hasard, fatalité du destin ou intervention divine) hante bien des esprits et elle s'avère d'ailleurs centrale dans le roman de Wilder. Malheureusement, ces parallèles contemporains, aussi nobles soient-ils, sont vite noyés dans un film à l'académisme ronflant, affichant les aspects les plus navrants de ces coproductions européennes à la distribution prestigieuse, injustement dominée par des stars américaines. Bien que la direction artistique soit irréprochable, multipliant intérieurs somptueux et costumes flamboyants, jamais elle ne réussit à sauver un scénario confus au ton ampoulé, qui entremêle avec peine diverses intrigues et de nombreux personnages qui convergent en une finale plus ennuyeuse qu'émouvante. On se demande encore comment cette réalisatrice, somme toute peu connue, a pu réunir autour d'elle toutes ces vedettes, dont certaines, comme Robert De Niro et Harvey Keitel, ne réussissent jamais à s'effacer derrière leur personnage, au point même d'en devenir grotesques.

Texte : André Lavoie

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