É.-U. 2004. Drame musical de Guy Ferland avec Romola Garai, Diego Luna, Sela Ward. En 1958, à Cuba, une jeune Américaine fortunée s'éprend d'un modeste serveur et participe avec lui à un concours de danse. Intrigue sentimentale prévisible. Suite de numéros musicaux enlevés. Vision simpliste de la réalité historique. Illustration ensoleillée. Interprétation honnête.
En 1958, à Cuba, une jeune Américaine fortunée s'éprend d'un modeste serveur et participe avec lui à un concours de danse. Intrigue sentimentale prévisible. Suite de numéros musicaux enlevés. Vision simpliste de la réalité historique. Illustration ensoleillée. Interprétation honnête.
En 1987, DIRTY DANCING provoqua un engouement presque comparable à celui suscité par SATURDAY NIGHT FEVER une décennie plus tôt, mélangeant romance, lutte des classes, musiques entraînantes et chorégraphies enlevées. Dix-sept ans plus tard, DIRTY DANCING: HAVANA NIGHTS de Guy Ferland affiche des ambitions comparables. Il ne s'agit toutefois pas d'une suite mais de la transposition dans le Cuba des années 1950 des principaux ingrédients qui ont assuré le triomphe du premier film; même Patrick Swayze revient y exécuter quelques pas de danse, vague clin d'oeil un peu absurde au personnage de danseur talentueux et fringant qu'il incarnait à l'époque. Profitant de la popularité de la musique latino-américaine, le cinéaste délaisse le rock'n'roll pour la salsa et offre une vision pittoresque, pour ne pas dire simpliste, de la réalité historique et sociale de Cuba à l'époque de Battista. HAVANA NIGHTS n'a donc rien d'un cours d'histoire, se présentant plutôt comme un simple divertissement coloré, ensoleillé et tourbillonnant qui prône la liberté, en particulier sur les planchers de danse. Le jeune acteur mexicain Diego Luna, surtout connu grâce à Y TU MAMA TAMBIEN, et Romola Garai, comédienne d'origine anglaise, forment un couple attachant, d'une belle candeur juvénile.
Texte : André Lavoie