É.-U. 2003. Comédie sentimentale de Nancy Meyers avec Jack Nicholson, Diane Keaton, Amanda Peet. Un riche coureur de jupons sexagénaire qui ne fréquente que des jeunes femmes tombe pourtant amoureux de la mère de sa nouvelle conquête. Traitement léger du thème de l'amour chez les personnes vieillissantes. Situations cocasses. Dernière partie un peu trop étirée. Réalisation élégante. Jeu pétillant des deux vedettes.
Un riche coureur de jupons sexagénaire qui ne fréquente que des jeunes femmes tombe pourtant amoureux de la mère de sa nouvelle conquête. Traitement léger du thème de l'amour chez les personnes vieillissantes. Situations cocasses. Dernière partie un peu trop étirée. Réalisation élégante. Jeu pétillant des deux vedettes.
La scénariste et réalisatrice Nancy Meyers aime dépeindre des personnages féminins déterminés et sophistiqués évoluant dans un milieu petit-bourgeois, qui ne recherchent pas tant l'indépendance que le grand amour. Par ailleurs, tout comme dans WHAT WOMEN WANT, où elle se plaisait à épingler le machisme, la cinéaste ne donne pas davantage le beau rôle aux hommes dans SOMETHING'S GOTTA GIVE. Avec une pointe d'ironie, elle raconte ici les exploits d'un don Juan cabotin, interprété par Jack Nicholson avec sa désinvolture habituelle. Après un premier constat sur l'éternelle peur de l'engagement amoureux, s'ajoute celui sur le vieillissement qui affecte les prouesses sexuelles des protagonistes, ce qui nous vaut de nombreux gags, autant sur le Viagra que la ménopause ou la pression artérielle pendant l'acte... Ces observations, amusantes et légères, pimentent les meilleures scènes de ce film tourné avec élégance et rehaussé par les pitreries toujours efficaces de Nicholson et l'énergie pétillante de Diane Keaton. Nancy Meyers semble toutefois moins inspirée lorsqu'elle se concentre sur la valse-hésitation d'un couple en devenir. Elle ajoute détours (jusqu'à Paris) et ellipses (de plusieurs mois) pour repousser une conclusion que l'on souhaiterait parfois voir se matérialiser plus promptement.
Texte : André Lavoie