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Pas sur la bouche

Fr. 2003. Comédie musicale de Alain Resnais avec Sabine Azéma, Lambert Wilson, Jalil Lespert. Dans les années 1920, un industriel parisien songe à s'associer avec un homme d'affaires américain, en ignorant qu'il s'agit du premier mari de sa femme. Adaptation vive et intelligente de l'opérette d'André Barde et Maurice Yvain. Galerie de personnages attachants. Paroles des chansons amusantes et spirituelles. Réalisation somptueuse, précise et subtile. Interprétation excellente. (sortie en salle: 8 décembre 2006)

Général
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Pas sur la bouche (Pas sur la bouche)

Général Général

Fr. 2003. Comédie musicale de Alain Resnais avec Sabine Azéma, Lambert Wilson, Jalil Lespert.

Dans les années 1920, un industriel parisien songe à s'associer avec un homme d'affaires américain, en ignorant qu'il s'agit du premier mari de sa femme. Adaptation vive et intelligente de l'opérette d'André Barde et Maurice Yvain. Galerie de personnages attachants. Paroles des chansons amusantes et spirituelles. Réalisation somptueuse, précise et subtile. Interprétation excellente. (sortie en salle: 8 décembre 2006)

Année :
Durée :
Réalisation :
Pays :
Distributeur :
Funfilm Distribution
Récompenses
Paris, années 1920. Le prospère métallurgiste Georges Valandrey est marié à Gilberte, une coquette qui s'amuse à faire du charme à tous leurs invités, dont le jeune artiste Charley. Georges ne s'en formalise pas, convaincu que le premier homme à toucher une femme la possède à jamais. Or, Gilberte lui a toujours caché qu'elle avait eu un premier mari, l'Américain Eric Thomson, lequel a rompu leurs voeux parce qu'il ne supportait pas d'être embrassé sur la bouche. Par un concours de circonstances extraordinaire, Georges a justement invité ce dernier à dîner afin de discuter d'un projet d'affaires. D'abord surpris de l'identité de son hôtesse, Eric tente de la reconquérir. Mais l'impétueux Charley est également sur les rangs, bien que lui-même soit convoité par une jeune fille qui, pour le séduire, demande conseil à la soeur de Gilberte.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Après LA VIE EST UN ROMAN en 1981 et ON CONNAÎT LA CHANSON en 1997, Alain Resnais récidive dans le registre de la comédie musicale avec cette adaptation vive, drôle et colorée d'une opérette des années 1920, qu'il a lui-même scénarisée, une première dans sa longue et brillante carrière. Toujours vert à 80 ans passés, Resnais met en scène avec une aisance remarquable les multiples quiproquos de ce récit au charme suranné, campé dans des décors vastes et somptueux exploités avec une belle inventivité. À ce titre, certains effets avec des miroirs, fins et subtils, forcent l'admiration. Élaborés avec soin, les numéros musicaux sont pétillants comme du champagne et les paroles des chansons se révèlent souvent amusantes et spirituelles, avec ici et là quelques notations d'une étonnante modernité. Tous attachants, malgré leurs travers et ridicules, les personnages sont incarnés avec beaucoup d'entrain par d'excellents interprètes.

Texte : Louis-Paul Rioux

Revue de presse

Le Coeur à chanter

(...) cette opérette vieillotte devient sous la baguette du chef Resnais une entreprise audacieuse, franchement culottée si on pense aux propos qui y sont énoncés (...) ou au choix de l'interprétation (Darry Cowl en femme concierge). L'opération énonce constamment ses risques en faisant passer pour contemporains le kitsch, le baroque (des décors) et, surtout, la désuétude des situations (...). Tout en respectant la structure de la pièce (...), il fait de son adaptation une fête pour les yeux.
Pas sur la bouche Alain Resnais

Un Air d'autrefois

Malgré les répliques pleines d'esprit et les airs entraînants, on se rend compte assez vite que ce n'est pas l'intrigue, somme toute ordinaire et prévisible, qui retient le spectateur sur son siège, mais bien le brio avec lequel Resnais orchestre cet élégant ballet froufroutant (...). Par d'agiles mouvements de caméra, le brillant cinéaste compose de jouissifs plans-séquences où tant la beauté des lieux que le talent indéniable des acteurs sont mis à contribution. Bref, un pur ravissement pour l'oeil, l'oreille et l'esprit.
Pas sur la bouche Alain Resnais

Un Vaudeville enchanteur

Ce film est un enchantement de chaque instant. En adaptant pour le cinéma cette opérette, qui date de 1925, Alain Resnais, tout en respectant le style, a réussi une oeuvre entraînante, joyeuse, légère et euphorisante. (...) On rit souvent, tout étonné de la jeunesse de cette oeuvre, et l'on sort heureux de la salle de cinéma. Que demander de plus?
Pas sur la bouche Alain Resnais

Un Régal pour les yeux et les oreilles

Décors et costumes sont soignés jusqu'au moindre détail; les comédiens sont impeccables; les dialogues font mouche; Resnais signe une fois de plus une mise en scène élégante, rehaussée par la caméra de Renato Berta. (...) Alain Resnais a du jus. Malgré quelques longueurs, il offre un régal pour les yeux et les oreilles.
Pas sur la bouche Alain Resnais

Voulez-vous jouer avec eux

On est prévenu, c'est de l'opérette. (...) Le genre est désuet, kitsch, à la limite du ridicule. Mais en prenant le parti de traiter les plus absurdes conventions avec le plus grand naturel, Resnais obtient une délicieuse folie douce. Tout tient à l'allégresse de l'interprètation et au raffinement de la mise en scène, autour de décors éclatants.
Pas sur la bouche Alain Resnais

Taste and Class

Thesps do their own singing in live takes. The period sets are gorgeous. The costumes are magnificent. There's a nifty happy ending. It's glamorous, funny, suspenseful, anchored in human nature and profoundly silly all at once.
Pas sur la bouche Alain Resnais

Glossy But Charmless

Pacing, spontaneity, comic imagination, Resnais' direction lacks all of these. Worse, he tends to inject a note of sterile portentousness (...). Infected by Resnais' fastidiousness, the players hand in busily unfunny performances, wich is pretty damning when you consider that most of the cat (...) are expert stage and screen farceurs.
Pas sur la bouche Alain Resnais

Sarabande endiablée pour fantômes mondains

PAS SUR LA BOUCHE est un vaudeville endiablé, où les personnages font étalage de leurs désirs de flirts, fringales d'étreintes, pulsions insatiables. Rendant hommage aux films d'Ernst Lubitsch et de Sacha Guitry, Alain Resnais ne s'amuse pas seulement avec un genre réputé infilmable, un type de spectacle aussi désuet que délirant (...). Il met en scène un théâtre d'ombres qui batifole magistralement avec les artifices, tranforme des marionnettes de convention en exquis pantins de distraction.
Pas sur la bouche Alain Resnais

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