É.-U. 2003. Drame d'horreur de Victor Salva avec Ray Wise, Jonathan Breck, Garikayi Mutambirwa. Un être monstrueux s'en prend aux passagers d'un autobus scolaire tombé en panne sur une route secondaire. Exploitation peu inspirée et répétitive des recettes les plus usées du genre. Dialogues pauvres. Climat de terreur tiède. Réalisation technique valable. Interprétation routinière.
Un être monstrueux s'en prend aux passagers d'un autobus scolaire tombé en panne sur une route secondaire. Exploitation peu inspirée et répétitive des recettes les plus usées du genre. Dialogues pauvres. Climat de terreur tiède. Réalisation technique valable. Interprétation routinière.
Ce qu'il y avait de meilleur dans le premier JEEPERS CREEPERS, c'était la première partie du récit, celle où la créature demeurait résolument invisible. Le réalisateur jouait fort habilement sur une approche suggestive de l'horreur. Mais dès l'apparition du monstre à l'écran, le film se transformait en série B routinière aux effets convenus. Dans cette suite, le «Creeper» est évidemment montré d'emblée, son apparence n'ayant désormais plus aucun secret. Aussi, le film au complet se limite à un recyclage d'ingrédients usés du genre et d'effets-chocs faciles. À commencer par l'inévitable bande d'ados lancés en pâture à la créature avide de chair humaine bien fraîche. Le scénario adopte ensuite le format routinier du huis clos nocturne, l'autobus immobilisé en rase campagne se substituant au traditionnel chalet dans les bois. Les attaques du monstre se produisent avec la régularité monotone d'un métronome et ne génèrent pas le suspense et la terreur souhaités, malgré une certaine expertise du réalisateur sur le plan technique. Aux prises avec des dialogues pauvrement écrits, les interprètes ne parviennent pas à faire croire à leurs personnages trop stéréotypés.
Texte : Martin Girard