É.-U. 2003. Drame fantastique de Len Wiseman avec Kate Beckinsale, Scott Speedman, Michael Sheen. Un jeune chirurgien au passé mystérieux se retrouve au centre d'une guerre sanglante entre une secte de vampires et un clan de loups-garous. Clichés du genre exploités dans un style percutant mais sans nouveauté. Montage chaotique et tonitruant. Bande sonore chargée. Réalisation esthétisante aux trucages et maquillages réussis. Interprétation vigoureuse mais sans nuance.
Un jeune chirurgien au passé mystérieux se retrouve au centre d'une guerre sanglante entre une secte de vampires et un clan de loups-garous. Clichés du genre exploités dans un style percutant mais sans nouveauté. Montage chaotique et tonitruant. Bande sonore chargée. Réalisation esthétisante aux trucages et maquillages réussis. Interprétation vigoureuse mais sans nuance.
Len Wiseman s'est taillé une réputation enviable comme réalisateur de publicités et de vidéoclips, dans lesquels il a su mettre à profit sa formation de directeur artistique. UNDERWORLD, son premier long métrage, témoigne de son penchant marqué pour un style cinématographique esthétisant. La photographie avec sa dominante bleu métal, les costumes où le cuir et le velours noirs sont de mise, et les décors au style gothique de bande dessinée se conjuguent pour offrir une oeuvre possédant un certain panache visuel, visiblement influencé par certains succès du même genre (THE CROW, THE MATRIX, BLADE). Le scénario n'offre cependant rien de bien neuf à se mettre sous la dent et ne réserve en définitive aucune surprise. D'autant plus que le film est narrativement alourdi par un montage chaotique et tonitruant qui sacrifie la fluidité au profit de l'effet-choc. Sans parler de la bande sonore, qui donne vraiment l'impression que l'auteur vise la surcharge sensorielle à tout prix. Le résultat devrait cependant satisfaire les attentes des mordus du genre, surtout que les maquillages et les trucages s'avèrent assez réussis. Les interprètes incarnent leur rôle avec vigueur, mais n'ont guère l'occasion de nuancer leur jeu.
Texte : Martin Girard